Contrairement au cas français où le bras de fer a été long et le divorce douloureux, les États-Unis acceptent sans trop tergiverser de rapatrier leurs 1000 soldats présents au Niger officiellement dans le cadre de la lutte antiterroriste. Ils ont donné vendredi 19 avril «leur accord», apprend Le Figaro s’appuyant sur «plusieurs responsables américains sous couvert d’anonymat».
Selon les sources du journal français, la réponse favorable de la Maison Blanche a été communiquée au Niger par le numéro deux de la diplomatie américaine, Kurt Campbell. Ce dernier a d’ailleurs rencontré à Washington le Premier ministre Ali Mahamane Lamine Zeine. Une délégation américaine devrait se rendre à Niamey sous peu afin de convenir des «détails du retrait».
Les États-Unis disposent également au Niger, précisément à Agadez d’une base de drones stratégique dans la surveillance des mouvements terroristes. Mais le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (Cnsp) au pouvoir reproche au partenaire américain de ne pas aider l’armée nigérienne dans la lutte contre les terroristes qui endeuillent les populations et tuent leurs soldats.
Au Niger, l’Oncle Sam a depuis le feu aux fesses. Les autorités militaires au pouvoir suite au renversement de l’allié Mohamed Bazoum, ont dénoncé l’accord de coopération avec les États-Unis d’Amérique. Accord notifié par simple note vocale, selon un communiqué lu à la télévision nationale. L’accord est jugé illégal et ses termes déséquilibrés, favorisant ainsi la colonisation et la spoliation du Niger.
