C’est un coup dur qui frappe les leaders du Parti démocratique gabonais (Pdg), ancien parti au pouvoir. La ministre gabonaise de la Réforme des institutions a annoncé des enquêtes et des poursuites à leur encontre. La décision fait partie des résolutions issues du dialogue national inclusif. Environ 3 semaines d’échange entre plusieurs centaines de citoyens gabonais issus de toutes le couches de la société. Il a essentiellement été question au cours du Dialogue national inclusif de débattre des réformes politiques à instaurer dans le pays pour un nouveau départ.
Les experts ont également recommandé la dissolution de tous les partis politiques. Par ailleurs, les présidents, vice-présidents, secrétaires, mais également les membres du bureau politique, du comité permanent ainsi que du conseil des sages sont frappés d’inéligibilité pour 3 ans.
La durée de la Transition en cours depuis août après l’éviction d’Ali Bongo est quant à elle maintenue à 2 ans comme prévu initialement. L’organisation des élections est laissée à la charge du ministère de l’Intérieur.
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Réformes politiques
Le rapport général du dialogue national inclusif a été transmis mardi 30 avril, au président de la Transition, Brice Oligui N’guema. Ce Général qui a évincé Ali Bongo tout juste élu à un 3e mandat. Soit, 14 ans au pouvoir après avoir succédé à son père, Omar Bongo (1967 à juin 2009).
Le document-rapport du dialogue, dont la remise a fait l’objet d’une cérémonie officielle au palais présidentiel, comporte 1000 résolutions rapporte Rfi. Il est l’aboutissement de près d’un mois d’échanges sur l’avenir du pays.
Les experts s’accordent sur le fait qu’au Gabon, il est temps d’en finir avec l’accaparement du pouvoir observé sous Bongo père et fils. De plus il ne sera plus question de toucher à la constitution encore moins de faire pressions sur les pouvoirs législatif et judiciaire. Ceci dessine une véritable séparation des pouvoirs.
Le dialogue sonne également le retour à un mandat présidentiel de 7 ans renouvelable une fois. Par ailleurs, il faut dorénavant être gabonais de père et de mère pour être candidat à la présidentielle. Ou encore être Gabonais d’origine pour faire partie du gouvernement. L’idée d’une charte des valeurs gabonaises a également été avancée, qui devra être signée par les prochains gouvernants.
Par ailleurs, le poste de Premier ministre sera supprimé. Le Gabon disposera désormais d’un Vice-président avec des délégations de pouvoir.