Trois à quatre milles militaires rwandais appuient les rebelles du M23. Un nouveau rapport accablant de l’Onu sur la situation sécuritaire au Nord-Kivu.
Un nouveau rapport de l’Onu constate le renforcement du soutien logistique et en ressources humaines du Rwanda au M23. Les experts commis par l’Onu jurent que «3.000 à 4.000 militaires rwandais» épaulent les rebelles sur le front. «Des militaires avec un équipement de pointe et des véhicules blindés équipés de radars et de missiles sol-air», écrit RFI.
Le rapport accablant de l’Onu présente «de nombreuses photographies aériennes prises dans les zones sous contrôle du M23 et de l’armée rwandaise. Elles montrent des colonnes d’hommes armés en uniforme – certains transportant ou opérant des pièces d’artillerie -, des véhicules blindés avec radar et missiles antiaériens, des pick-up et des camions de transport de troupes», décrit Le Figaro.
Le rapport montre que l’armée rwandaise a «de facto» pris «le contrôle et la direction des opérations du M23». Son appui explique, selon les experts, à «la spectaculaire expansion territoriale réalisée [par le M23] entre janvier et mars 2024». Les rebelles du M23 règnent en maître, en effet, dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo. Ils mettent régulièrement en déroute l’armée congolaise et ses alliés. Ils se livrent à toute formes d’abus : des meurtres et surtout enrôlement d’enfants soldats.
Paul Kagamé, le président du Rwanda a toujours nié ces accusations. Le nouveau rapport de l’Onu épingle par ailleurs l’Ouganda pour un «support actif» au M23. Ce pays a non seulement laissé « les troupes du M23 et de l’armée rwandaise transiter» par son territoire «sans aucune limite». De plus, «des responsables du mouvement armé se sont aussi rendus en Ouganda». Il s’agit notamment de Sultani Makenga, le chef militaire du Mouvement et Corneille Nangaa. Ce dernier y a même tenu «des réunions avec des représentants de certains groupes armés congolais».