Le Bénin participe à la 9e édition du Forum sur la coopération Chine-Afrique (Focac) qui démarre ce mercredi 4 septembre. La délégation béninoise est arrivée à Pékin en Chine lundi 2 septembre.
Quatre personnalités représentent le pays à ce grand rendez-vous. Il s’agit de la vice-présidente de la République, Mariam Chabi Talata Yérima représentant le président Patrice Talon, du ministre d’État chargé de l’Économie et des finances Romuald Wadagni, du ministre des Affaires étrangères, Olushegun Adjadi Bakari ainsi que l’ambassadeur du Bénin près la Chine, Simon Pierre Adovelande.
Le Focac est une plateforme favorisant les relations entre les pays africains et la Chine. Selon le site officiel, le(s) Focac sont des « conférence[s] qui [ont] pour buts de mener des consultations sur un pied d’égalité, d’approfondir la connaissance mutuelle, d’élargir les terrains d’entente, de renforcer l’amitié et de promouvoir la coopération ». Ces sommets, ou conférences, réunissent « les représentants de la Chine et des pays africains ayant des relations diplomatiques avec la Chine ».
Depuis, le forum s’est institutionnalisé progressivement pour devenir aujourd’hui une plateforme importante de dialogue collectif et un mécanisme efficace de coopération pragmatique entre la Chine et les pays africains amis et donner un bon exemple de la coopération Sud-Sud ». Depuis 2015, la Chine déploie aussi à l’égard de l’Afrique une stratégie numérique ambitieuse dans le cadre du Focac.
Des dizaines de dirigeants et délégations africaines sont arrivés en Chine pour participer au 9e forum Chine-Afrique selon France 24.
Une ”voix forte”
Le Focac, édition 2024 porte sur le thème «Unir les mains pour faire avancer la modernisation et construire une communauté sino-africaine de haut niveau avec un avenir commun».
Elle intervient dans un contexte international tendu où les rivalités entre puissances reprennent de plus belles. Le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Chen Xiaodong estime à juste titre, que le Focac offre une « voix forte » pour le Sud global dans la réforme de la gouvernance mondiale. En effet, dans le conflit en Ukraine par exemple, le vote de l’Afrique à l’Onu pour condamner ou non ma Russie était très convoité alors que le continent traverse toujours une injustice par rapport au droit de véto qui paralyse le Conseil de sécurité.
Mais l’Afrique prend du poids sur la scène internationale. La forte présence de dirigeants africains à Pékin, une cinquantaine, impose de respecter cette nouvelle donne avec toutes les conséquences qui en découlent.
« La Chine et les pays africains sont tous deux des membres importants du Sud global, et l’Afrique connaît un nouveau réveil en promouvant activement le processus d’unité, d’auto-amélioration et d’intégration », reconnaît le vice-ministre lors d’une conférence de presse.
