La rareté des pluies en pleine grande saison dans la zone Ouidah-Kpomassè-Tori est dûe à un sacrilège. Selon une consultation de l’oracle Fâ, le balayage des rues dans la nuit profonde serait à la base de cette situation qui préoccupe populations, paysans et autorités communales.
Par Laurent KOKOU
Depuis des semaines, c’est la désolation dans le rang des paysans. Les semences mises en terre se sclérosent de jour en jour faute de pluies. La grande saison de pluies tant attendue n’est pas au rendez-vous. Et pourtant un adage fon affirme que “La pluie de la grande saison ne manque jamais d’arroser la terre”. Cette désolation généralisée n’a pas laissé indifférent le maire de Ouidah Christian Houéchénou et son conseil communal. Moulé dans les valeurs endogènes et prenant appui sur l’histoire, la première autorité communale a recouru à l’expertise des professionnels de la science divinatoire. ‹‹Il y a eu une consultation par rapport à l’attente longue de la pluie qui a inquiété la population et comme les autorités sont à l’écoute des populations, c’est la première personnalité de la ville de Ouidah, en la personne du maire Christian Houéchénou qui m’a personnellement instruit de voir les miens à l’effet d’interroger l’oracle divinatoire pour connaître les raisons de cette situation.›› nous a confié Chole Oladjidé Pascal, Boconon et président de l’Association Fraternité des bokonons, babalao et olouwo de Ouidah-Kpomassè-Tori (Frabbo okt). À l’en croire, la consultation a révélé le signe tchêtoula klêbo Gbessa. Grande coïncidence, souligne le Boconon car Ouidah étant une ville ancienne et historique, elle est sur le signe Gbessa. Il précisera que ‹‹L’oracle a parlé de sacrilège lié à la divinité de la terre, vodoun Sakpata. Ouidah, ville de divinités, a des interdits et au nombre de ces interdits, il y a le balayage la nuit.››
Selon le président du Frabbo, la divinité Sakpata, c’est la nuit qu’elle se promène à travers la ville. Et quand on sait que le balai est l’un de ses instruments, cela paraît normal qu’elle soit mécontente du balayage nocturne. Selon l’oracle donc, le balayage des rues la nuit constitue l’élément bloquant de la pluie. Et pour conjurer le sort afin que la pluie soit au rendez-vous, des sacrifices sont prévus. ‹‹Il y les sacrifices afférents au signe même et donc aux Boconons et les sacrifices liés aux divinités à qui on doit faire des libations, des immolations ou des offrandes›› a précisé le Boconon. Grâce à l’accompagnement financier du maire Houéchénou, des cotisations des Boconons eux même et de l’apport d’autres personnes de bonne volonté, la première catégorie de sacrifices a pu été faite. Et les résultats ont été systématiques : une série de pluie a déjà arrosé la terre. ‹‹Il reste les sacrifices liés aux divinités et nous devons les faire pour parachever le travail. Aucune aide ne serait donc de trop pour qu’enfin tout revienne à la normale›› a expliqué le Boconon.
Moi c’est Aglossi donc ce monsieur mant la divinité sakpata nous sommes les principales.
L’origine est dassa et ce sont mes ancêtres qui l’ont amené à Danhomey donc timpooooo