La semaine dernière, Géraldo Aplogan, jeune opérateur économique béninois a participé à Paris au colloque “Impératif climatique” à Paris. Au sortir de cette rencontre, il analyse avec minutie les défis qui se posent encore à l’Afrique en matière d’accès à l’énergie électrique. Les chiffres sont alarmants : plus de 600 millions d’Africains sont encore dans le noir à l’en croire. Il recommande alors un changement de modèle énergétique. Ce secteur étant très stratégique dans pour le développement. Lire sa déclaration.

Par La Rédaction

“L’énergie pour tous est le plus gros chantier de notre génération.
Face à la puissance de sa croissance démographique, l’énergie est l’un des piliers du développement du continent africain.
Selon les Experts, à l’horizon 2050, la population africaine va plus que doubler et environ 60% des individus vivront dans les villes avec leurs exigences en matière d’énergie, d’eau et de nourriture.
Aujourd’hui 600 millions d’africains n’ont toujours pas accès à l’électricité. Quand ils l’ont, celle-ci est largement produite par le gasoil et par le charbon (l’Afrique est le 7e plus gros producteur de charbon au monde). On est donc loin du decarboné.
L’urgence d’un changement de modèle énergétique s’impose tant au Nord qu’au Sud, d’abord pour des raisons de sécurité énergétique, d’équité dans l’accès aux services énergétiques, de lutte contre les changements climatiques mais aussi pour l’objectif de l’accord de Paris.
L’Afrique de l’Ouest doit s’orienter vers une nouvelle trajectoire énergétique peu polluante, les potentialités sont multiples qu’il s’agisse de l’hydroélectricité, du solaire thermique ou photovoltaïque, des bioénergies, ou encore de l’énergie éolienne. Toutes ces filières démontrent au quotidien la disponibilité en ressources énergétiques durables et inépuisables adaptées aux différents contextes locaux.
À mon humble avis, il faut maintenant une volonté politique pour agir efficacement afin d’amorcer une transition énergétique vers un nouveau modèle plus durable et susceptible de répondre aux préoccupations d’un développement intégré, juste et inclusif visant la restauration des différents équilibres tant social que géographique (Nord/Sud et rural/urbain) et écologique pour l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement durable.”