Arrêtée mercredi 3 mars sur le pont de Porto-Novo à l’issue d’une conférence de presse, l’opposante Reckya Madougou séjourne à la prison civile de Missérété depuis vendredi 5 mars. Ainsi en a décidé le juge des libertés. Elle est accusée de vouloir empêcher la tenue de la présidentielle 2021 en finançant un ex-colonel de la Gendarmerie chargé d’éliminer deux personnalités de Parakou afin de semer le chaos, a dévoilé le procureur spécial de la Criet près la Criet, Mario Mètonou lors d’une sortie médiatique jeudi 4 mars. Ses avocats dénoncent un complot politique. « Scénario qui a été pensé, qui a été monté et qui est en train d’être exécuté », ont-ils contrattaqué vendredi 5 mars.

Soutenant la culpabilité de l’opposante, le ministre Modeste Kérékou lui aussi a effectué une sortie. Il a brandi publiques une série de captures d’écran d’une communication WhatsApp datant en 2018. Les messages envoyés proviennent d’un numéro togolais (+228) donné comme appartenant à Reckya Madougou, la candidate recalée du parti ‘’Les Démocrates’’. Les conversations supprimées plus tard par le destinateur montrent que le président Talon dérange de par sa rigueur dans la gouvernance au point qu’une conspiration sous-régionale est en cours pour le renverser. Tout porte à croire donc que Reckya Madougou est financée et soutenue au service de cette collusion. A la justice de situer le peuple très intéressé par le cours et le dénouement de cette affaire.

Par Sènankpon DOSSOU