1970-2020. L’Université d’Abomey-Calavi a 50 ans. Les manifestations entrant dans le cadre de cette commémoration ont été lancées le vendredi 6 novembre à l’amphi Idriss Itno Deby par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Eléonore Yayi Ladékan.
Par Raymond FALADE
La cérémonie de commémoration des 50 ans de l’Université d’Abomey-Calavi, au-delà de son caractère festif est un moment pour les différents acteurs de faire le bilan des activités menées au cours de la période et de se projeter sur des défis à relever notamment dans le domaine qui met en avant le développement intégral de l’homme.
Un demi-siècle que l’histoire s’écrit avec au fil des années plusieurs générations successives. Du premier recteur Edouard Adjanonhoun nommé le 28 août 1970 à l’actuel, Maxime da Cruz, d’importantes étapes ont été franchies non seulement en termes de formation et d’innovation, mais aussi en la dotation des administrations de plusieurs niveaux de mains-d’œuvre qualifiantes.
Université du Dahomey au départ, l’Université nationale du Bénin (Unb) ensuite, ce haut lieu du savoir est devenu Université d’Abomey-Calavi (Uac) en 2001 après la création de l’Université de Parakou (Up). « De la mise à disposition des ressources humaines au profit des structures publiques, privées et internationales à des innovations qui ont contribué au développement national, régional et international » l’Uac a, selon recteur Maxime da Cruz, passé plusieurs étapes profitables à toute la Nation. Pour lui, le travail abattu de 1970 à ce jour est l’œuvre des têtes pensantes qui ont à une époque donnée de l’histoire, présidé aux destinées de ladite université. C’est pourquoi, il a remercié et félicité les différents recteurs qui se sont succédé à la tête de l’Uac. Au total, cette université a connu à ce jour, 15 recteurs qui y ont chacun en ce qui le concerne imprimé leur marque.

Le cinquantenaire de l’Uac correspond donc à la maturité générationnelle, organisationnelle et intellectuelle, a salué la ministre Eléonore Yayi Ladékan. Pour cela poursuit-elle, « il est impérieux de s’interroger à la lumière de l’évolution du monde et des attentes des peuples sur le rôle des universités en général et l’Uac en particulier et qui sont appelées à jouer dans le processus du développement de la nation ». A cette préoccupation, le gouvernement auquel elle appartient a déjà des approches de solutions. C’est ce qui a, à l’en croire, amené le gouvernement de la Rupture à accorder une place de choix à l’université dans son Programme d’action (Pag), « en lui conférant désormais un niveau plus élevé ».
En dehors du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui a lancé les activités, trois autres ministres du gouvernement ont également honoré de leur présence la cérémonie. Il s’agit du ministre des Affaires sociales et de la microfinance Véronique Tognifode, du ministre de l’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle Mahougnon Kakpo et celui de la communication et de la poste, porte-parole du gouvernement Alain Orounla.
Monument du cinquantenaire
Le lancement officiel du cinquantenaire de l’Uac a pris fin par la visite des stands, de la première pierre de l’université posée en 1970 et l’inauguration du Monument du cinquantenaire. Ce dernier est réalisé par l’artiste plasticien Charly Djikou. Appelé ‘’L’homme et le savoir’’, l’œuvre a été sculptée à base des pierres granites du Bénin dont le granite de Dan, Dassa et Natitingou.
Sur la partie structurale du Monument se trouvent trois femmes. Une partie représente le sud et le centre, une autre, la partie septentrionale et la troisième femme représente les Collines. Selon l’artiste, l’idée est « de représenter toute la communauté béninoise qui vit, qui se construit dans cette maison (l’Uac) pour que tout le monde se retrouve dans l’œuvre ». Ce monument est également la toute première œuvre structurale en pierre granite réalisée au Bénin, a précisé Charly Djikou.
La célébration du cinquantenaire de l’Uac démarrée le 6 novembre prendra fin le 17 décembre prochain. Plusieurs activités sont prévues au cours de la période. Un magazine pour immortaliser l’événement est par ailleurs en préparation.