
Élues lors d’un séminaire organisé du 5 au 6 avril, les membres du caucus des femmes parlementaires du Bénin ont été installés mercredi 21 mai à Cotonou. La cérémonie de leur installation a été conduite par le président de l’Assemblée nationale Louis Gbèhounou Vlavonou en présence de plusieurs autres présidents d’institution.
Par Raymond FALADE
La cérémonie d’installation des membres du caucus des femmes parlementaires du Bénin a été l’occasion pour sa présidente, Sabi Mohamed Djamilatou de dévoiler les quatre priorités du creuset. Lesquelles priorités permettront de promouvoir une meilleure participation des femmes à la vie politique, économique et sociale tant au niveau national que sur l’échiquier international.
Il s’agit d’œuvrer au renforcement de la mise en place et du rôle des femmes parlementaires béninoises au sein des Parlements régionaux et organisations interparlementaires dont l’Assemblée nationale du Bénin est membre, encourager la solidarité entre femmes parlementaires béninoises, indépendamment des clivages politiques, œuvrer aux échanges d’expériences entre femmes parlementaires d’ici et d’ailleurs et défendre partout où besoin sera et autant que faire se peut les droits de la femme dans la société.
« Le Caucus des femmes parlementaires du Bénin n’est pas né pour agir contre les hommes. Il a été mis en place pour coordonner les actions des femmes parlementaires du Bénin en faveur de l’égalité des genres et pour le respect des droits des femmes. Il ne s’agit donc pas d’un combat contre, mais plutôt pour », a clarifié Sabi Mohamed Djamilatou.
Droits des femmes
Reconnaitre les droits des femmes au Bénin, le gouvernement s’y attèle depuis quelques années avec le concours de l’Assemblée nationale. La création du caucus des femmes parlementaires du Bénin, « appelé à veiller efficacement à la prise en compte de la condition féminine dans les instances de décision tant au niveau national qu’au niveau local » en est une illustration.
De quoi réjouir le président de l’Assemblée nationale qui a rappelé lors de la cérémonie les efforts fournis par son institution ces dernières années. « La huitième législature que j’ai eu le privilège de présider, a courageusement entrepris des réformes constitutionnelles et légales salvatrices avec le soutien affiché du gouvernement », s’est-il félicité. Cette dynamique précise-t-il, « a permis la révision de la Constitution du 11 décembre 1990 et la consécration du principe d’une représentation renforcée du peuple par les femmes ».
Aussi, « la loi électorale est venue décrire les modalités de mise en œuvre de ce principe et a été suivie d’une multitude d’autres textes et initiatives tous plus favorables à la femme les uns que les autres. Les résultats de ces actions historiques sont largement encourageants. Le taux de représentation des femmes à l’Assemblée nationale est passé de 7,23% à la huitième législature à 26,60% à la neuvième. Vingt-neuf (29) femmes siègent actuellement parmi les 109 députés », a souligné Louis Gbèhounou Vlavonou.
Cette dynamique entamée par la huitième législature ne doit pas s’arrêter en si bon chemin. C’est le vœu du président de l’Assemblée nationale. Il a alors suggéré à la neuvième législature d’inscrire en lettres d’or, la « résurrection » de la proposition de la loi dite « Debourou » qui n’avait pas pu prospérer à la sixième législature en raison du verrou de l’article 26 de la Constitution, verrou que la huitième législature a eu le mérite de lever, et nous aurons fait œuvre utile. Cette loi fait en effet de la parité un principe cardinal de positionnement des femmes sur les listes électorales dans le genre un homme, une femme.
Appel à soutenir
Le président Vlavonou a appelé à l’occasion, les partenaires techniques et financiers à soutenir cette initiative pour une réelle promotion des femmes au sein des instances de prise de décision. « Nul soutien ou partenariat ne sera de trop sur cet immense chantier et je ne doute point de la gestion rigoureuse et transparente des moyens matériels et financiers qui seront déployés. » a-t-il indiqué.
Le caucus des femmes parlementaires du Bénin peut déjà compter sur le soutien de l’Assemblée nationale. « Notre partition au bureau, à travers la bienveillance des questeurs, se traduira par l’inscription d’une ligne budgétaire au profit du caucus des femmes afin de leur donner les moyens de leurs ambitions », a promis le président Vlavonou qui a remercié les responsables de l’Usaid, de l’Institut républicain international, de Wrop-Bénin pour leur accompagnement constant dans la mise en place du Caucus des femmes parlementaires du Bénin.
Les responsables de ces différentes structures ont dans leurs interventions, réaffirmé leur engagement à appuyer le caucus dans l’atteinte des objectifs qu’il s’est fixés.