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Benjamin Hounkpatin : « c’est le moment, plus que jamais, de respecter les mesures de prévention »

Le ministre de la Santé est intervenu sur le journal télévisé de la Télévision nationale le jeudi 25 juin pour se prononcer sur l’augmentation des cas positifs au coronavirus au Bénin. Le mal est effectivement dans la communauté et circule a reconnu le professeur Benjamin Hounkpatin. Il a alors insisté sur le respect des mesures de prévention, seule manière de se mettre à l’abri ; il a mis également l’accent sur la nécessité du dépistage précoce.

Journaliste : Monsieur le Ministre, notre pays a franchi la barre des 1000 cas de COVID-19. On peut donc en déduire que le mal est bien présent dans la communauté.

Ministre de la Santé : Je confirme et je précise qu’à la date du 24 juin, en attendant les chiffres de ce jour, nous comptons 1017 cas sur notre territoire.

Cela veut dire que le mal est effectivement dans la communauté et circule.

C’est pourquoi je veux insister pour faire entendre à nos compatriotes que c’est le moment, plus que jamais, de respecter les mesures de prévention (port obligatoire de masque en tous lieux publics, lavage des mains à l’eau et au savon, respect de la distance de sécurité sanitaire d’au moins un mètre entre les personnes, etc.)

Parmi ces cas, il y en a qui sont graves. Je veux donc tout particulièrement porter à l’attention de nos compatriotes qu’il est indispensable de se faire prendre en charge au plus tôt.

Ainsi, dès que vous ressentez le moindre signe qui vous fait penser à la COVID, n’hésitez pas, n’ayez pas peur de vous déclarer. La prise en charge est gratuite. Mais pour être efficace, elle doit se faire tôt.

Monsieur le Ministre, est-ce parce que vous notez que les Béninois ont peur de se rendre à l’hôpital que vous insistez sur cet aspect ?

Il me revient en effet que certains ont peur de se rendre dans les centres hospitaliers.

De plus, mon observation tient de ce que les cas graves que nous recevons sont des patients qui attendent ou dont les parents attendent que la situation se complique avant de se rendre à l’hôpital.

C’est pourquoi je veux rassurer les uns et les autres que la COVID-19 est une maladie comme tout autre. N’importe qui peut la contracter s’il ne respecte pas les mesures de prévention. Il n’y a donc pas de honte à cela. Au contraire, si nous tenons à notre vie, si nous aimons nos proches et que nous ne voulons les rendre tous malades, nous devons, dès les premiers symptômes, aller consulter.

Attendre les complications avant de se rendre aux soins réduit les chances de guérison et expose à la mort.

Justement, Monsieur le Ministre, en cas de mort, comment se passe l’enterrement ?

Votre question me donne l’occasion de préciser, une fois encore, qu’en cas de pandémie, la gestion des cadavres obéit à un protocole strict mis en place par les instances mondiales en charge des questions de santé publique. Ceci parce que la manipulation des cadavres doit se faire avec beaucoup de précautions et de professionnalisme.

Donc, en cas de mort, les parents ou les proches ne peuvent pas récupérer le corps de leur défunt. Certes, nous nous employons à les enterrer avec dignité mais les parents ne peuvent, tout au plus, que suivre la cérémonie à distance respectable.

Monsieur le Ministre, auriez-vous encore un mot pour les populations ?

J’en appelle à la responsabilité individuelle et collective, pour se protéger et protéger nos proches. Je voudrais profiter pour rappeler à l’opinion que le numéro pour joindre nos services en vue de faire des signalements est le 136. Appelez dès les premiers signes pour une prise en charge efficiente.

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