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Bilan d’étape de la rupture : « C’est 3 ans de grandes réformes », selon Alimatou Badarou

Législatives 2019, bilan des trois ans de gouvernance du président Talon. Ce sont là les sujets majeurs au cœur de l’émission ‘’Zone Franche’’ de la télévision Canal 3, dimanche 7 avril. Comme invité : Alimatou Badarou, membre fondateur du Bloc républicain et suppléante de la tête de liste dans la 15ème circonscription électorale.

Par Sêmèvo B. AGBON

D’aucuns pensent que les législatives 2019 seront un match amical. Même si leur statut de partis pro-gouvernementaux pourrait valider cette opinion, l’invitée des journalistes André Dossa et Christian Adandédjan soutient le contraire. Selon Alimatou Badarou en effet, « nous sommes tous de la mouvance mais nous n’avons pas les mêmes idéaux ». Les uns sont progressistes, les autres républicains. De différentes idéologies sur lesquelles chacun doit donc convaincre les populations à son profit. « Il y a un match qui ne dit pas son nom », déduit Alimatou Badarou. Toujours à propos desdites élections, cette dernière n’admet pas qu’on dise que l’opposition a été exclue. Elle a fait observer que c’est plutôt les opposants qui « se sont exclus » en banalisant la loi et cette réforme phare qui a permis de regrouper les plus de 250 partis politiques d’autrefois.

En estimant que c’est déshonorant que seuls les partis le soutenant aillent aux législatives, le président Talon était-il sincère ? Elle répond, sans hésiter par un oui catégorique. Et de dénoncer l’attitude des opposants qui, au lieu de contribuer au triomphe du consensus au Parlement, ont opté pour l’absentéisme, les menaces et la trahison. Dans ces conditions, demander au président Talon de prendre une ordonnance pour favoriser les opposants, c’est manquer de bon sens, a-t-elle soutenu.  Ce sera « une tricherie qui fera effondrer toute la réforme du système partisan. J’avais peur que le président Talon cède à cette tentation », a-t-elle avoué. Dans ce sens, elle trouve « dignes » les présidents d’institutions qui, à l’issue d’une rencontre avec le Chef de l’Etat le 1er avril, ont simplement appelé à la poursuite du processus électoral pour des élections à bonne date, en vue de la préservation de l’ordre constitutionnel. Force doit rester à la loi, approuve-t-elle. Alimatou Badarou pense d’ailleurs qu’à côté du nombre impressionnant de partis ou d’alliances de partis qui se sont fondus dans les deux blocs de la mouvance, les opposants sont vraiment minoritaires. La démocratie, c’est la dictature de la majorité sur la minorité, a-t-elle rappelé. Sa prière désormais, c’est que les législatives se passent bien. Malgré les menaces des opposants, elle a appelé les « populations à aller accomplir leur devoir citoyen, à ne pas céder aux intimidations ». Car, « ce n’est pas parce que l’opposition n’y va pas qu’on va saccager le pays ». Celle qui est à sa première expérience électorale suggère enfin aux opposants de se préparer pour d’autres élections, notamment les prochaines communales et locales.

De bons points au gouvernement

Selon ses confidences, sa descente dans l’arène politique est motivée par la volonté de changer les choses. Sinon, ses actions dans le social restaient souvent handicapées par les « inégalités politiques ». L’appel aux compétences du président Talon l’aura encouragé dans son élan, a-t-elle témoigné. Même si malheureusement, elle s’est retrouvée suppléante plutôt que tête de liste comme elle l’aurait souhaité, son engagement et détermination reste intacts. Elle nourrit bien de projets révolutionnaires aussi bien dans l’agriculture, l’école, le foncier, la situation des femmes.

Alimatou Badarou a été aussi amenée à apprécier les trois ans de gouvernance du président Talon. « C’est trois ans d’activités ininterrompues, de bonnes réflexions, de grandes réformes », a-t-elle salué. Pour illustration, elle a énuméré entre autres, l’assainissement des finances publiques, la gestion des missions officielles avec des gains pour l’État, la création du Conseil national de l’éducation (Cne), les cantines scolaires, la bancarisation des allocations universitaires, le développement des filières anacarde et coton et l’asphaltage. Sur le plan sécuritaire, elle a noté avec satisfaction l’avènement de la Police républicaine et la réduction des rançonnements. Sans oublier le renforcement des plateaux techniques dans les hôpitaux. Alimatou Badarou n’a reproché au gouvernement qu’un défaut de communication sur les actions qui se mènent. Elle dit avoir noté une confusion entre le culte de la personnalité du Chef de l’Etat et la communication sur les actions. Ne pas le corriger, « c’est encourager les intoxications », a-t-elle prévenu. Il faut donc communiquer davantage, a recommandé Alimatou Badarou.

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