Le professeur honoraire de l’Université nationale d’agriculture‚ Gauthier Biaou a parrainé la sortie de la 4e promotion du Cifred . Il fait partie d’ailleurs des pères fondateurs de cette entité de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). Il se rappelle de sa création et prodigue des conseils aux jeunes récipiendaires.
« Le Cifred a été la première formation en Environnement au Bénin »
Quand vous avez initié quelque chose vous êtes très heureux de constater que la chose continue. J’ai été nommé directeur exécutif du Centre béninois pour le développement en 1997 par le Général Mathieu Kérékou, poste que j’ai occupé pendant 10 ans. Ce Centre est créé dans le cadre de l’accord de coopération entre le Bénin et les Pays-Bas, accord sur le développement durable. Donc pour mettre en application l’Agenda 21…, tous les documents importants sortis du Sommet de Rio de Janeiro. On a mis en place des groupes homologues entre autres le Groupe homologue Université. C’est dans ce cadre que les réflexions ont été menées pour dire qu’il nous manque quand même une formation en Environnement. Donc le Cifred a été la première formation en Environnement au Bénin, créée et financée par le Cbdd, un financement néerlandais.
LIRE AUSSI: Cifred -Uac : 34 étudiants de la 4ème promotion reçoivent leurs parchemins
Depuis ce temps le Cifred marche bien. Moi je suis très heureux. Beaucoup de directeurs sont nommés. Chacun apporte des innovations et c’est vraiment intéressant. C’est rare de trouver des institutions créées et qui sont pérennes. Ces innovations, par exemple la spécialité « Environnement, hygiène et santé » c’est vraiment novatrice. Il y a un besoin extrêmement important. Je suis très heureux de constater qu’il y a beaucoup de femmes. Si on doit évaluer, au moins ¾ sont des femmes. C’est un enjeu extrêmement important, les questions d’environnement, questions transversales que le Cifred est en train de mettre en œuvre au Bénin.
Quel conseil aux jeunes lauréats ?
C’est important d’avoir le diplôme mais pour se positionner il faut être vraiment dynamique. Il faut être très dynamique. Nous leur souhaitons la chance. Mais la chance, pour qu’elle arrive, il faut des efforts, des efforts pour innover.
LIRE AUSSI: Arts : Non, cette statue n’est pas la reine Tassi Hangbé
À la limite même il faut créer, s’auto-employer, créer des initiatives, des projets, créer des Ong, se mettre ensemble. Une fois que vous vous mettez ensemble et vous développez des idées, le plus souvent il y a des financements ; si ce n’est pas au Bénin ça va être de l’extérieur. Ils doivent se battre. »