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Constantin Amoussou sur Zone Franche : Les raisons du retour à la Rupture

Face aux journalistes Tanguy Agoï et André Dossa qui l’ont reçu sur ‘’Zone Franche’’ de Canal 3, Constantin Amoussou, jeune politique et président du Gouvernement des jeunes du Bénin, a annoncé et défendu, dimanche 5 avril 2020, son ralliement à la Rupture qu’il a combattue quatre ans durant.

Par Sêmèvo B. AGBON

Constantin Amoussou « assume haut et fort son départ de l’opposition pour la maison rupture ». Simple retour au bercail pour celui qui a travaillé aux côtés de Pascal Irénée Koupaki, l’un des piliers de la gouvernance Talon. Beaucoup ont vu venir ce virage dans les rapprochements de l’homme, ces derniers temps, avec Joseph Djogbénou, président de la Cour constitutionnelle et Luc Atrokpo, président de l’Ancb dont la candidature est confirmée à Cotonou sous l’égide de l’Union progressiste. L’invité de Zone Franche a justifié sa nouvelle posture par sa volonté de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Une raison que les journalistes ont vite assimilé à « ce que tous les politiciens disent ». Mais l’invité a poursuivi que son engagement politique, qui a commencé depuis l’âge de 16 ans au Ceg Gbegamey, vise à être utile aux populations. Et c’est fidèle à cette ligne que depuis quatre ans, il dit avoir combattu les mesures et actions contraires. Par exemple, le matraquage des étudiants qui ne réclamaient que des conditions de vie meilleures et les élections législatives « non inclusives » du 28 avril 2019. « Je suis défenseur de l’Homme », dit-il.

L’argument du Pag

Ce qui a davantage motivé le retour à la maison Rupture de Constantin Amoussou, ce sont les avancées « manifestes » notées dans la réalisation du Programme d’action du gouvernement (Pag) lancé le 16 décembre 2016.  Le bilan des quatre ans montre, à ses yeux, que le gouvernement est passé des annonces au concret. « J’ai observé que sur le plan des besoins vitaux beaucoup d’avancées sont enregistrées ces dernières années », a-t-il salué. Il a évoqué, à cet effet, les prouesses dans les secteurs de l’eau (adductions d’eau villageoises), l’énergie (centrale thermique de Maria-Gléta II), les logements sociaux, l’asphaltage… Par conséquent, « Il y a lieu de soutenir et de dire que c’est bon », soutient Constantin Amoussou. Il reconnait et félicite, par ailleurs, l’esprit d’ouverture du président Talon. « Lorsque dans un esprit d’argument constructif vous parvenez à mettre le doigt du Chef de l’Etat, son regard sur la pertinence des arguments que vous développés, il est en état de vous écouter ».

C’est désormais loin, le temps où il était sceptique. Au départ, dit-il, il y avait un « retard inquiétant entre le calendrier et les actions annoncées dans le Pag ». Aussi, les maquettes de plusieurs projets ne rassuraient pas l’ancien ‘’opposant’’ quant à la réussite de la Rupture. Mais à un an de la fin « Je confesse mon admiration », a-t-il déclaré.

Pour le moment, le président du Gouvernement des jeunes du Bénin (GjB) n’a pas dévoilé sa destination. « Je n’ai fait de formalité d’adhésion à aucun parti politique », s’est-il défendu. Toutefois, il s’est dit satisfait de l’accueil de ses anciens amis de la Rupture.

‘’Nomadisme’’ au sein de l’Opposition

fini les attaques virulentes voire frontales par écrit ou sur la place publique. Constantin Amoussou dit s’être repenti. « Je ne vais plus afficher les désaccords avec mes amis sur la place publique », a-t-il promis.

Par ailleurs, il lui est aussi reproché son « nomadisme » au sein même de l’opposition. Tantôt avec Komi Koutché, Ajavon, Yayi et Léhady. L’invité qui préfère parler de « mobilité », a expliqué son attitude par la démarche d’unification de l’opposition à la rencontre de Djèffa à l’issue de laquelle la Coalition de défense de la démocratie (Cdd) a été mise sur pied. « Donc je me sentais à l’aise avec eux tous », a justifié Amoussou.

En clair, l’auteur des « Saigneurs de la République » est revenu à la case de départ. Non pas dans la perspective d’obtenir un poste politique ni suite à calcul opportuniste, a-t-il précisé.

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