Abiola Félix Iroko n’est plus. L’éminent professeur d’Histoire et d’archéologie à l’Université d’Abomey-Calavi à la retraite est décédé le vendredi 13 novembre à l’hôpital de zone d’Abomey-Calavi des suites d’un accident de la circulation. Jusqu’à sa mort, il est président du Conseil scientifique de la Haute école de commerce et de management (Hecm) fondée par le député Bonaventure Aké Natondé.
Né en 1946, Abiola Félix Iroko est originaire de Kétou dans le département du Plateau. Auteur de plusieurs ouvrages sur les civilisations de l’Afrique de l’ouest, il a également écrit sur l’esclavage en Afrique. Entre autres titres célèbres portant sa signature : « L’homme et les termitières en Afrique » (1996), « Yoruba: masques et rituels africains » (2000), « La côte des esclaves et la traite atlantique: les faits et le jugement de l’histoire » (2003), « Les appliqués sur tissus du Bénin » (1998), « Calebasses béninoises » (1998), « Une histoire des hommes et des moustiques en Afrique » (1994).
Titulaire d’une thèse de troisième cycle en Histoire et d’un doctorat d’Etat ès Lettres et Sciences Humaines, Abiola Félix Iroko a fait l’ensemble de sa carrière à l’Université nationale du Bénin (Unb) devenue Université d’Abomey-Calavi (Uac) où il a contribué à la formation de plusieurs générations d’historiens.
Son savoir et son savoir-faire ont entraîné sa sollicitation un peu partout en Afrique, dans des pays comme le Burkina Faso, le Congo-Brazzaville, le Gabon, entre autres, où il a également formé plusieurs générations d’étudiants. Passé professeur titulaire au Cames en 1993, Abiola Félix Iroko est admis, depuis 2014, à faire valoir ses droits à la retraite.
Par Raymond FALADE