Un nouveau mouvement est né pour prendre part à l’animation de la vie politique béninoise. Il a pour nom « Coalition de la 3e Voie » et a été dévoilé, jeudi 10 septembre lors d’un point de presse au Codiam, à Cotonou.
Par Sêmèvo B. AGBON
Présidé par l’écrivain Bruno Ahouanmagnangahou, « La 3e Voie » est un mouvement très engagé dont deux mots suffisent à résumer les ambitions : souveraineté et industrialisation. « Le Bénin, croit ce dernier, est un pays appauvri et non un pays pauvre ». Et pour vaincre la pauvreté, la solution passe par l’industrialisation. Cela ne nécessite qu’une volonté politique. « La 3e Voie entend mettre la pression nécessaire pour y arriver », a juré son secrétaire général, Hospice Afouda Akpo. A cet effet, le mouvement entend prendre le pouvoir en 2021 avec comme programme d’« industrialiser les 12 départements, offrir de l’emploi sécurisé à tous et transformer le Bénin et la vie de chacun ». Sur le plan de la souveraineté, le jeune mouvement se révèle très panafricaniste, en ce sens qu’il envisage la création d’une monnaie souveraine et flexible ; la promotion de la médecine africaine, la réparation des crimes de l’esclavage, de la colonisation et de la postcolonisation.
Positionnement
Ni la mouvance ni l’opposition ne sont crédibles aux yeux des membres de ce mouvement politique. Pour eux, ils sont tous viciés, c’est pourquoi « La 3e Voie » s’est positionnée comme une alternative crédible. Son président, Bruno Ahouanmagnangahou, prône et appelle d’ores et déjà à un dialogue inclusif autour des questions de développement. Dans ce cadre, La 3e Voie va militer pour l’abrogation du code électoral et des lois crisogènes et le renforcement de la cohésion sociale par les états généraux de la corruption et du système partisan.