La présidentielle 2021 est désormais du passé, mais les actes et faits continuent d’intéresser la société civile. L’Ong Changement social Bénin (CsB) qui a assuré le monitoring lors de cette élection, a organisé vendredi 29 octobre à la Salle de participation citoyenne à Abomey-Calavi, un atelier d’évaluation de l’observation des droits de l’homme pendant ce processus.
Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
Une lecture croisée des différents actes et faits observés pendant la présidentielle de 2021. Telle est la tâche à laquelle les participants ont été invités lors de cet atelier. Loin de tout regard médiatique, l’Ong organisatrice a présenté à ses invités la méthodologie de monitoring adoptée et la restitution des résultats.
L’initiative de l’Ong Changement social Bénin (CsB) d’observer les droits humains au cours de la présidentielle 2021, est complémentaire à celle de la Plateforme électorale des Organisations de la société civile (Peosc) dont elle est membre‚ a précisé Ralmeg Gandaho, président du Conseil d’administration. « L’observation des droits de l’homme que nous faisons de cette élection se démarque un tout petit peu des règles de principe qui structurent l’observation classique faite par les Osc en période électorale », a-t-il indiqué. « La particularité de l’exercice du monitoring des droits de l’homme, a-t-il poursuivi, c’est bien entendu la célébration des droits de l’homme auxquels le Bénin a adhéré tant au niveau sous-régional, régional et international ». Un exercice délicat, dont les démarches « s’établissent sur une longue durée et obéit à une rigueur d’appréciation d’ordre général et impersonnelle », a déclaré Ralmeg Gandaho.
L’ouverture de l’atelier a été prononcée par Serge Prince Agbodjan. Le rapporteur de la Commission béninoise des droits de l’homme (Cbdh) a magnifié l’importance de l’observation des droits humains dans un processus électoral. « Les Institutions nationales des droits de l’homme (Indh) jouent un rôle de conseil et de vigilance fondamentale vis-à-vis de ce droit de vote. Leur intervention peut contribuer ou contribue la plupart du temps à garantir le pluralisme, prévenir les manifestations quelquefois de violence, prévenir l’usage disproportionné de la force et permettre une véritable élection dans une nation », a-t-il souligné. A cet effet, a-t-il appris, les Indh du réseau francophone, élaborées sous la participation de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif) et de l’Association francophone des commissions nationales des droits de l’homme, s’engagent sur les thématiques prioritaires en matière des élections.
La rencontre permettra aux parties prenantes de dégager les biais et de définir les perspectives quant aux observations faites en matière de droits humains pendant cette présidentielle.