Serge Dèfodji est membre fondateur du Bloc républicain (Br). Le coordonnateur national de l’initiative Ko pour Talon 2021” aborde dans cet entretien la marche du Bénin vers l’émancipation, la préparation du Br pour les législatives de janvier 2023 et surtout le mythe du positionnement au Bloc républicain.

Propos recueillis par Donatien Fernando SOWANOU (Stagiaire)

Bénin Intelligent : 62ans d’indépendance : comment appréciez-vous la marche du Bénin vers le progrès ?

Serge Dèfodji : Après 62 ans d’indépendance, nous pouvons dire que le Bénin est en train de changer progressivement. Beaucoup d’amélioration ont été notées et plein d’autres choses sont en train d’être faites pour transformer le Bénin. Nous nous donnons les moyens aujourd’hui d’aller vers le progrès et on peut en être fier. En tant que citoyen nous devons tous y participer.

Qu’est-ce qui justifie selon vous la présence de quelques figures emblématiques de l’opposition au boulevard de la Marina le 1er août dernier ?

Cette démarche est louable et très belle à voir. Rien ne devrait nous détourner de la République. Les intrigues politiques ne peuvent pas nous détourner de la République. Lorsqu’on parle de l’indépendance du Bénin on ne parle pas de l’indépendance de Patrice Talon. Raison pour laquelle on peut ne pas être d’accord avec lui mais réhausser de sa présence les manifestations marquant la célébration de notre accession à l’indépendance‚ l faut juste dire que ça participe à la décrispation du climat politique.

L’Union progressiste, votre concurrent direct a renouvelé son bureau politique. Il s’est même fusionné avec le Prd. Les vétérans ont laissé place aux jeunes. À quand le tour du Bloc républicain ?

Il est temps d’avoir confiance en la jeunesse. En tant que membre fondateur, je pus vous dire que le Br depuis sa naissance est un parti de la jeunesse. Vous aurez constaté que c’est le tout premier parti à mettre en place une organisation de jeune. C’est vrai qu’au niveau des instances de décision, les jeunes ne sont pas autant représentatif. Je crois qu’au moment opportun les dirigeants actuels ou les militants emettront sûrement ce vœu et on verra bien.

Comment se prépare votre formation politique pour les échéances électorales de janvier 2023 ?

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Mon parti prépare très bien d’ailleurs les joutes électorales prochaines. Nous mesurons l’importance que revêt janvier 2023. Le parti travaille minutieusement pour avoir le plus grand nombre de sièges au parlement.

Quel mécanisme met en place le Br pour gérer les questions de positionnement qui souvent font couler beaucoup d’encre ?

Je ne fais pas partie du bureau exécutif national pour pouvoir vous édifier. Je voudrais quand-même exprimer ma confiance aux responsables du parti qui sauront prendre la mesure des choses sans oublier les paramètres qui demandent le positionnement des jeunes.

Sur quelle base l’opposition sera-t-elle en mesure de rivaliser avec les autres partis de la mouvance présidentielle ?

Nous n’avons pas de leçon à donner à quiconque. Les partis de la mouvance savent que dans une compétition comme celle-là il n’est pas question de sous-estimer son adversaire. Nous saurons nous préparer en conséquence.

Que répondez-vous à ceux qui pensent que le gouvernement ne tient plus compte du panier de la ménagère et préfère insvestir sur des monuments ?

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C’est une affirmation vaine. Il y a quelques semaines, le gouvernement a pris des décisions pour répondre à cette crise mondiale. On nous chante tout le temps que le développement passe par le développement de la route. Mais c’est toujours le Béninois qui demande si ces infrastructures sont des consommables alimentaires. On cherche à tout critiquer oubliant l’essentiel.

L’absence d’anticipation du gouvernement sur la question de la cherté de la vie prouve-t-elle son retard face à la résurgence de la crise ?

Le gouvernement de Patrice Talon savait déjà que si nous gérons mal la crise du coronavirus nous allons subir les conséquences. Le Bénin est l’un des pays ayant opté pour les meilleures solutions contre la Covid-19. C’est pourquoi on avait opté pour le cordon sanitaire pour permettre à tous de pouvoir avoir le minimum qui pourra l’aider à couvrir l’ensemble de la durée de la crise. C’est ce qui fait que la crise n’est pas autant remarquable chez nous. Nous devons aussi savoir que nous avons notre partition à jouer pour mettre cette crise derrière nous.

Votre appel aux militants, sympathisants et amis du Bloc républicain

Je veux leur dire que l’objectif de tout parti c’est de conquérir le pouvoir et l’exercer. 2023 est à notre porte et nous devons travailler pour rempiler suffisamment de sièges pour avoir la majorité absolue au Parlement. Chaque militants a son rôle à jouer pour l’atteinte de ces objectifs. Ils doivent travailler pour faire connaître et faire gagner le parti.

Serge Dèfodji, votre mot de la fin.

Je dirai à la jeunesse béninoise de savoir que le seul parti au sein duquel ils peuvent se sentir à l’aise, être satisfaits et se sentir pris en compte c’est le Bloc républicain. Je vous remercie.