L’Ong Changement social Bénin (CsB) en synergie avec ses pairs du groupe de travail des Organisations de la société civile (Osc) béninoise pour l’Examen périodique universel (Epu) a organisé le vendredi 24 juin, un atelier de validation du rapport alternatif de la société civile. Cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Élaboration de rapport alternatif et plaidoyer de la société civile pour une contribution au quatrième cycle de l’Epu du Bénin ».
Par Raymond FALADE
L’Examen périodique universel (Epu) est un processus qui permet la revue périodique des États sur le niveau de mise en œuvre des engagements internationaux pris relativement aux droits humains.
LIRE AUSSI: Travail domestique au Bénin : Travailleurs fragiles‚ employeurs cruels
Depuis cinq ans, « la Société civile béninoise a pris de bonnes habitudes à savoir profiter de l’opportunité offerte à travers le mécanisme onusien de l’Epu pour parler d’une même voix en termes de plaidoyer »‚ a rappelé Ralmeg Gandaho‚ président du Conseil d’administration de Changement social Bénin (Csb).
Depuis quelques mois, le Bénin siège au sein du Conseil des droits de l’Homme des Nations unies. En janvier 2023, l’État béninois, la société civile et l’Institut national des droits de l’Homme (Indh) présenteront leur rapport sur la jouissance des droits humains au Bénin.
Pour permettre donc à la société civile de présenter des documents de plaidoyer qui recueillent les constats et recommandations de toutes les Organisations de la société civile intervenant dans le cadre dans la promotion des droits de l’Homme au Bénin, CsB a pris des initiatives pour que les demandes adressées aux États pairs qui vont évaluer le Bénin au Conseil des droits de l’Homme prennent en compte les préoccupations de ces organisations.
« C’est pourquoi, ce groupe de travail a été mis en place depuis 5 ans et travaille à fédérer les énergies, fédérer les préoccupations pour que nous parlions d’une même voix à travers un document uni valant le rapport de la société civile »‚ a expliqué le président du Conseil d’administration de Changement social Bénin.
Présenter un document fiable, crédible…
« Le travail que nous avons fait au sein du groupe de travail n’est pas un travail parfait »‚ reconnait Ralmeg Gandaho. C’est la raison pour laquelle, l’atelier de validation du document a été organisé pour permettre de rendre disponible le document à des acteurs publics et d’autres acteurs qui pourraient faire des propositions pour son amélioration.
Dans les instruments prévus par les Nations unies, les principaux acteurs de la promotion des droits de l’Homme sont l’État, les Institutions nationales des droits de l’Homme (Indh) et la société civile‚ a fait savoir Emérico Adjovi, membre du bureau exécutif de la Commission béninoise des droits de l’Homme (Cbdh). Chacun, dans son couloir, joue sa partition. En janvier 2023, l’État béninois présentera son rapport, la société civile aussi, ainsi que l’Indh sur leur lecture de la jouissance des droits humains au Bénin.
« C’est heureux que le Bénin siège aujourd’hui au Conseil des droits humains parce que quand vous êtes au sein de ce Conseil, vous êtes tenus à parler des autres. Comment est-ce que les droits humains, les droits de l’Homme sont respectés dans leur pays ? Si vous êtes dans cette posture, vous ne pouvez pas parler des autres si chez vous, les droits humains ne sont pas une réalité »‚ a souligné, Emérico Adjovi.
L’initiative a été saluée par la représentante du coordonnateur du bureau résident du système des Nations unies au Bénin. Les Nations unies travaillent pour le respect des droits humains dans tous les pays. L’Epu selon Benedicta Houetchenou, permet à chaque pays de prendre en compte les droits humains et de voir l’évolution de tout ce qui est fait par rapport au respect des droits humains dans chaque pays.
LIRE AUSSI: Le Bénin à l’ère du 4ème cycle de l’Epu‚ les Osc renforcent leurs capacités
Avant de lancer les travaux, le représentant du ministre de la Justice et de la Législation Erick Hachemè a souhaité que les informations contenues dans le rapport soient des informations crédibles et fiables.
« Veillez à ce que les informations reflètent la mise en œuvre des recommandations qui ont été faites au Bénin depuis son dernier passage en 2017 ; veillez à ce que les bonnes pratiques que nous avons pu observer dans ce pays puissent se traduire dans ce rapport ; que le rapport que vous allez examiner ne soit pas un rapport fantaisiste ; qu’on sache que c’est du sérieux qui se fait et que vous y donnez aussi des statistiques. Je souhaite vraiment que de vos travaux ressortent un document fiable, disponible et exploitable qui puisse compléter les informations que nous avons faites » a-t-il plaidé.
À noter que dans le cadre l’Examen périodique universel (Epu), le gouvernement a déjà fini son rapport. Selon le représentant du ministre de la Justice, il ne reste que quelques consultations techniques notamment à l’endroit des parlementaires et des judiciaires.