Sur terre notamment au Bénin, un État de droit, nul n’est au-dessus de la loi fut-il ‘’dieue’’. Parfaite, ‘’dieue Esprit Saint’’ de Gbanamè est en train de l’apprendre à ses dépens. Et pour cause, une affaire d’octroi de crédit en violation de la règlementation en la matière.
Par S. B. A.
Tout a commencé par des appels ayant circulé sur les réseaux sociaux. Parfaite, ‘’dieue Esprit Saint’’ autoproclamée de Gbanamè annonce une opération de prêts immobiliers sans intérêt allant de 100 à 300 millions à octroyer à ses fidèles (Daagbovi). Une violation fragrante donc de la Loi portant règlementation des systèmes financiers décentralisés qui organise l’exercice des activités de microfinance au Bénin. Ce texte juridique dispose en effet que l’exercice de toute activité pareille doit intervenir après une autorisation délivrée par le ministère de l’Économie et des finances après avis conforme de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).
L’affaire touche le Procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet), Gilbert Ulrich Togbonon. Il appelle d’abord à la vigilance la population à travers un communiqué en date du vendredi 21 juin. Une enquête menée par les services de la Police judiciaire l’a convaincu que des activités de collecte de fonds se déroulent bel et bien dans une résidence à Akpakpa à Cotonou. Visiblement un autre Icc Services d’où se sont volatilisés des milliards de pauvres citoyens, risque de frapper durement encore le Bénin. Le Procureur Togbonon décide sans plus tarder de passer à la vitesse supérieure. Sur son instruction, tous les avoirs du ‘’dieue’’ autoproclamée sont bloqués et aux mains de la justice, non pas seulement au Bénin mais un peu partout dans le monde. En plus, la Criet ouvre cette semaine une procédure contre elle pour blanchiment d’argent conformément à la Loi portant lutte contre la corruption et les infractions connexes en république du Bénin. Devant le juge d’instruction, Parfaite risque donc gros. Comme quoi, nul n’est au-dessus de la loi. Et l’État, surtout sous ce vent de ‘’Rupture’’, affirme son autorité pour protéger efficacement les citoyens.