Grande désolation à ‘’Gba’’, un hameau du village d’Ahouandjitomè dans l’arrondissement de Kpokissa dans la commune de Zogbodomey. Vendredi 11 mars, le feu a brûlé cases et greniers, alors que les habitants étaient majoritairement absents pour cause de travaux champêtres.

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON

Sur une vidéo de 2m40s du drame à nous parvenu, plusieurs cases sont simultanément embrasées. Des cris stridents et des pleurs jusqu’à essoufflement. Des femmes et de jeunes filles courent de gauche à droite face à des flammes voraces. « Ô mon maïs ! », « Où sont mes enfants ? », « Héééééé ! » Une véritable confusion !

À Gba‚ au total, pas de pertes en vie humaine mais les dégâts matériels sont énormes. Seize cases, moto bajaj neuve, vélos, habits, ustensiles, une série de greniers remplis de maïs complètement calcinés selon nos sources sur place. Aussi, des cantines de dossiers et d’argent…ont été emportées dans l’incendie qui s’est déclenché vers 16h.

Dans ce hameau de Gba de l’arrondissement de Kpokissa, les cases sont pour la plupart en paille et côte à côte. « Chez nous, comme les maisons sont en paille ils ont l’habitude de faire des cantines où ils mettent les actes de naissance des enfants et quand il y a tontine aussi, ils y déposent les sous collectés », explique Valentin A., un habitant.

Des détails qu’il nous a fournis, le feu est parti d’une parcelle litigieuse. «Il s’agit d’une terre octroyée au profit de l’école primaire publique. Le fils du donateur, de retour du Nigeria, s’est opposé à cet acte et s’est emparé de la parcelle qu’il a défrichée. Vu la proximité avec leur habitation, un voisin a laissé la commission auprès de ses enfants que, vu qu’il est souvent au champ et rentre un peu tard, de dire au frère que s’il veut mettre feu aux herbes sèches, de l’informer qu’il soit présent».

Cette consigne du propriétaire de la première case d’où le feu s’est répandu aux autres par l’action du vent, le mis en cause a l’a bafouée. « Lorsqu’il est venu avec du plastique et de l’essence, je lui ai rappelé que mon père avait exigé d’être présent. Il ne m’a pas écouté », a confié en sanglot la petite Bernadette A., témoin oculaire de la scène.

Aux dernières nouvelles, l’auteur s’est enfui et s’est rendu lui-même à la police de Kpokissa face aux ravages.

Actuellement empêché‚ le chef de l’arrondissement de Kpokissa n’a pu nous recevoir. Ses explications dans nos prochaines parutions.