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Gbagbo et Blé Goudé : libres comme le vent

Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé peuvent désormais voyager en tout temps et en tous lieux. La Chambre d’appel de la Cour pénale internationale a décidé le jeudi 28 mai, de réexaminer la nécessité de maintenir les conditions imposées à la mise en liberté des deux personnes acquittées et a décidé de révoquer certaines conditions. Il s’agit de « ne pas se déplacer en dehors des limites de la municipalité dans laquelle ils résident dans l’État d’accueil, à moins d’y avoir été expressément autorisés au préalable par la Cour ; Remettre au Greffe toutes les pièces d’identité dont ils disposent, en particulier leur passeport ; Se présenter chaque semaine auprès des autorités de l’État d’accueil ou auprès du Greffe ; Se conformer à toute autre condition raisonnable imposée par l’État dans lequel ils seront libérés ».

Cette décision ne concerne pas l’audience en appel du procureur contre l’acquittement des accusés en 2019.

Toutefois, les autres conditions restent en vigueur. Selon la chambre d’appel, l’ancien président ivoirien et son bras droit devront se conformer à toutes les ordonnances de la Cour et d’indiquer, avoir néanmoins, rejeté la requête de la Défense du président Gbagbo demandant à la Chambre de réexaminer son arrêt lui accordant, ainsi qu’à Blé Goudé, une mise en liberté conditionnelle.

Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont été acquittés, lors d’un procès en première instance qui s’est tenu entre janvier 2016 et juillet 2019, « de toutes les charges de crimes contre l’humanité prétendument perpétrés en Côte d’Ivoire en 2010 et 2011 ».

L’accusation a fait appel au regard de la gravité des crimes en questions, qui relevaient du « meurtre, [du] viol, [d’]autres actes inhumains » – autant de violences commises durant le conflit post-électoral qui a opposé les partisans de Laurent Gbagbo à ceux d’Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire. Suite à un appel du procureur, la Chambre d’appel de la Cpi avait imposé des conditions strictes à la mise en liberté des deux hommes. Décision contre laquelle la défense de Laurent Gbagbo avait introduit un recours, pour appeler les juges à ordonner la mise en liberté immédiate et sans conditions de l’ex-président ivoirien.

Cette liberté accordée à l’ancien président va certainement jouer sur l’élection présidentielle de 2020.

Par R. F.

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