Des irrégularités financières estimées à 7,9 milliards de F Cfa ont été constatées sur la période de 2003-2019 de la Chambre d’industrie et de commerce du Bénin. C’est une révélation du Conseil des ministres du mercredi 24 juillet qui s’est penché sur le compte rendu de l’état d’avancement de la mission d’administration provisoire de ladite Chambre.
Par R.F. (Stag.)
Conformément à la mission assignée à l’administrateur provisoire par le conseil des ministres lors de sa séance du 23 janvier 2019, les principales activités prévues ont été exécutées. Pour permettre la poursuite efficiente des tâches en cours ou à venir, le Conseil a décidé de la prorogation du mandat de l’administrateur provisoire, jusqu’à la fin du mois de janvier 2020 au plus tard. Cependant, les missions d’audit diligentées ont révélé des irrégularités sur la période 2003 à 2019, dont l’incidence financière est estimée à 7,9 milliards de F Cfa au titre desquels 4,7 milliards de F Cfa décaissés pour des marchés irrégulièrement passés, 2 milliards de F Cfa pour des avantages illégaux ou indus payés aux élus et aux agents de la Chambre, et 1,2 milliard de F Cfa de dépenses compromises dans des placements financiers. A cette allure, la solution de l’administrateur provisoire pour permettre à la Chambre du commerce et d’industrie du Bénin de retrouver sa lettre de noblesse s’avère importante. En six mois, d’importantes tâches ont été accomplies par cette administration provisoire dans le processus de réformes en cours à la Ccib. L’une d’entre elles est le projet de loi sur l’élection des membres de la Chambre, présenté aux opérateurs économiques il y a quelques jours seulement. Ces réformes qui vont à coup sûr relancer la Ccib dans une nouvelle dynamique conforme aux orientations et aux ambitions économiques portées par le président Talon. Pour ce fait, la prorogation du mandat de l’administrateur provisoire de 6 mois est bien pensée car elle permettra à ce dernier de mener à bien les réformes et les chantiers ouverts pour la restructuration de la chambre consulaire.