Le président de la Cour constitutionnelle Joseph Djogbénou a accompli son devoir civique ce dimanche matin 11 avril, au centre de vote de l’Ecole primaire publique (Epp) Sikè Sud /A de Cotonou. Le véhicule du premier des sept sages de la Haute juridiction s’est immobilisé dans l’enceinte de son bureau de vote autour 10h 45 minutes. Après avoir exprimé son suffrage, Joseph Djogbénou a témoigné sa satisfaction pour le bon déroulement de l’opération et le rôle qu’a joué chacun des Béninois pour la tenue de cette élection. Pour lui, « les béninoises et les béninois sont les professionnels de la démocratie ». Il a par ailleurs déploré les manifestations « regrettables » constatées en marge de ce scrutin. Mais pour le président de la Cour constitutionnelle, « le plus important, c’est la tenue de l’élection ; c’est la dévolution du pouvoir par la voie démocratique, la voie des urnes ». Ainsi, si le pouvoir s’obtient par les urnes, « le vrai débat démocratique se conclut par les urnes et non pas par la force ; et non pas par la violence » a-t-il martelé.

Par Raymond FALADE

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Quelles sont vos impressions après avoir accompli votre devoir civique ?

Ce sont les impressions de satisfaction. Il faut cette journée saluer celles et ceux qui ont contribué à faire en sorte que le rendez-vous démocratique puisse se tenir. Il faut saluer chacune et chacun de nos concitoyens qui ont déjà accompli leur devoir de vote et celles et ceux qui s’apprêtent à l’accomplir. Chacun sait que les béninoises et les béninois sont les professionnels de la démocratie. Personne en vérité ne doute de ce que l’élection du président de la république pourra effectivement être lieu. Nous constatons partout où nous passons qu’elle a lieu dans la paix. C’est vrai, qu’il y a des manifestations qui sont regrettables. Le plus important, c’est la tenue de l’élection. C’est la dévolution du pouvoir par la voie démocratique, la voie des urnes. Je tiens à féliciter encore une fois les organisateurs et encore une fois les citoyens.

Le pouvoir c’est par les urnes. Le vrai débat démocratique se conclut par les urnes et non pas par la force ; et non pas par la violence.

Nous sommes en train de construire une tradition. Nous sommes génétiquement démocratiquement constitués. On ne peut pas faire autrement. Il est heureux que ce rendez-vous puisse se tenir.

Pourquoi la Cour constitutionnelle n’a pas envoyé des observateurs sur le terrain pour cette élection ?

Quand on change le rythme d’un tam-tam, les pas de danse aussi change. Nous avons des circonstances exceptionnelles notamment la pandémie au Covid-19. Et nous avons considéré que cette mission pouvait être assurée et assumée autrement. Nous sommes, nous-mêmes sur terrain. C’est vrai que la stratégie a changé mais c’est tout aussi vrai que la mission sera assurée. La Cour constitutionnelle veille à la régularité de l’élection du président de la république. Elle exercera cette mission dans plénitude.