En plus d’être instituteur, il poursuivi l’œuvre d’éducation à travers la musique. Son style est le reggae. Son début dans la musique, ses motivations, sa source d’inspiration, les thématiques qui l’intéressent… l’artiste Zossoungbo, (Wilfried Zossoungbo à l’état civil) s’est ouvert à nous et explique son single ‘’Tokwè ô vô (l’argent du pays est fini). Interview.
Comment êtes-vous venu à la musique ?
Je ne peux répondre exactement à cette question car je me rappelle que très tôt, à l’âge de 8 ans, j’officiais déjà une étape de la cérémonie de sortie d’enfants dans la grande collectivité Zossoungbo en tant que percussionniste et chanteur. J’étais également gardien de la tradition. Le virus musical m’a été véritablement inoculé en 1998 par un grand frère utérin avec qui j’ai passé au moins six années après le décès de mon père. Ce grand frère est en réalité le chanteur principal du groupe super Bourian de Souza de Ouidah.
Qu’est-ce qui vous passionne là-dedans ?
Ce qui me passionne dans la musique est l’état d’esprit artistique. L’artiste n’a pas de soucis, il joue, il s’amuse tout en faisant sa vie. L’artiste est un miroir qui ne reflète que ce que la société lui présente.
Vous avez sorti un single qui fait aujourd’hui le tour de la toile. Quel est le message que vous véhiculez ?
Mon tout nouveau single reggae que le public aime bien est ” Tokwè ô vô “. Lorsque vous entendez certaines personnes parler, elles disent que les caisses de l’État sont vides, raison pour laquelle le pays est devenu dure sans chercher à comprendre exactement pourquoi et comment les caisses de l’État sont vides. Nous tous avions posé des actes dans un passé récent qui ont mis le pays à genoux. Le message fort est d’amener à faire changer la société par les sociétaires eux-mêmes. Tant que le dernier fruit n’est pas tombé, les politiciens continueront de secouer l’arbre de deniers publics. ‘’Tokwè ô vô ‘’ dénonce la mauvaise gestion et l’hypocrisie qui caractérisent les dirigeants sous les tropiques.
Combien d’albums à votre actif ?
J’ai un album audio de 11 titres intitulé « Hwendo Mabou » qui a été lancé sur le marché discographique en 2014, lors de la célébration de la fête identitaire des peuples Xwla et Xwela « Gléxwé-xwé » à Ouidah. Actuellement j’ai un album vidéo de 08 titres qui est disponible et sous la main.
Quelles sont les thématiques abordées dans vos chansons ?
L’artiste selon moi est un excellent éducateur et un bon vecteur de propagation des informations, c’est pourquoi les messages que véhiculent mes chansons s’inscrivent dans une démarche de sensibilisation, d’éducation populaire, d’éducation civique, morale à la citoyenneté.
Quelle sont vos sources d’inspiration ?
Ma source première d’inspiration est la rue, car j’observe et j’apprends beaucoup de cette rue. Ma fonction d’instituteur aussi impacte et influence énormément ma carrière artistique à travers mes écrits et mon image.
Comment conciliez-vous l’enseignement et la musique ?
C’est de la providence, car je n’ai pas un temps précis ou un emploi du temps établi pour des séances de répétition puisque sandwiché par le programme scolaire. Mais le très-haut m’a toujours inspiré.
Votre mot de la fin
Merci à tous ceux qui travaillent dans l’ombre pour mon rayonnement et surtout à mon manager qui fait un travail remarquable pour la promotion de ma musique.
Propos recueillis par S. B. AGBON