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Législatives 2019 : Les institutions donnent raison au professeur Salami

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
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En appelant à la poursuite du processus électoral pour la préservation de l’ordre constitutionnel, les présidents d’institutions constitutionnelles ont donné raison au professeur titulaire de droit constitutionnel, Ibrahim Salami qui a tenu bien avant la même position sur l’émission ‘’Zone franche’’’ de Canal 3 du dimanche 31 mars.

Par Sènankpon DOSSOU

Si l’idéal en démocratie, c’est d’organiser des élections inclusives, cet idéal s’était effondré avec l’échec du consensus au Parlement. L’Assemblée nationale ayant la prérogative des lois, il revenait aux députés de toucher les nouveaux textes (Charte des partis politiques et le Code électoral) objets de la crise autour des législatives de 2019. « La solution à une situation politique dépend des politiques. Le Parlement est la clé pour la résolution de la crise électorale qui secoue le Bénin », soutenait sur ‘’Zone franche’’, dimanche dernier, le professeur Ibrahim Salami. L’échec au Parlement l’a donc amené à postuler que « Si les élections doivent être tenues le 28 avril, les Béninois ne peuvent que faire le choix entre les deux listes validées ». Le communiqué sanctionné la rencontre des présidents d’institutions constitutionnelles élargies au Médiateur de la république et au président de la Cena vient donc de le conforter dans son analyse. En effet, ces derniers, déplorant eux aussi l’échec du consensus, ont purement et simplement appelé à la poursuite du processus électoral et à la tenue des élections à bonne date. Ce qui permettra de préserver l’ordre constitutionnel. Ibrahim Salami a donc raison d’avoir « fait le deuil suite à ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale … ». La nouvelle Charte des partis politiques et le nouveau Code électoral seront appliqués aux législatives prochaines avec pour conséquence, seuls les partis pro-Talon en lice. Même si le communiqué des présidents d’institutions ne l’a pas affirmé explicitement, il vient ainsi de donner raison au professeur Salami qui « En tant que citoyen… », s’était déjà « …préparé à voir deux listes pour les élections ». Toutefois, ce ne sera pas inédit dans l’histoire politique du Bénin. « On a eu en 2001, un match amical au second tour des élections entre Mathieu Kérékou et Bruno Amoussou. Et telles les choses se passent actuellement, je pense que nous aurons droit à un second match amical à l’ère du renouveau démocratique », a-t-il évoqué.

L’opposition victime de son égoïsme

Il s’avère que l’échec du dialogue à l’Assemblée nationale incombe principalement aux députés se réclamant de l’opposition. En effet, alors que c’est eux qui sont en difficulté et qui devraient logiquement faire profil bas, ils ont choisi de briller par les menaces, les enchères, le dilatoire. De leurs propos, il s’avère même qu’ils étaient plutôt intéressés par un coup d’état civil en incitant les citoyens à envahir les rues et surtout en appelant à l’usage abusif de l’article 52 de la Constitution, ou à des actes de violence lors des élections. L’opposition est donc victime de son égoïsme et de sa volonté de remettre en cause la réforme phare du système partisan.

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