L’Ong ‘’Chandelier de la Paix’’ a 20 ans. L’histoire édifiante de sa création a été racontée ce matin du samedi 12 décembre 2020 par son président Maître Bobos. Lors de la conférence de presse qu’il a animée à l’occasion de cet anniversaire au siège de l’Ong à Sainte Rita, il a également développé la vision, les domaines d’intervention et les perspectives de cette organisation au service de l’épanouissement des hommes de « l’intérieur vers l’extérieur ».
Propos recueillis par Sêmèvo Bonaventure AGBON
C’est dans les efforts légitimes de Maître Bobos pour comprendre la chute financière mystérieuse qui l’avait pris en otage, qu’est née l’Ong ‘’Chandelier de la Paix’’. « J’ai quitté 0F pour 600 millions F. Puis, subitement l’inverse se produit et je descends de 600 millions à 0F. Alors il faut comprendre ce qui s’est passé ». Alors, de Bokonon en Bokonon et de visionnaires en visionnaires, Maître Bobos sera alerté qu’ « un trou est ouvert dans votre vie ». Aujourd’hui, il comprend que le côté positif de ce ‘’trou’’ est de lui faire prendre conscience de sa vraie mission sur terrestre. Voici l’intégralité de son témoignage :
Maître Bobos : L’entrepreneuriat est le résultat et l’histoire de rencontres à priori inévitables. Jusqu’à l’obtention du baccalauréat, je ne m’occupais pas de la tradition. Et après mon baccalauréat, je me suis installé comme distributeur de divers produits manufacturés ; et mon entreprise était connue sous le nom : BOBOS DISTRIBUTION.
Un étrange livre
Un jour, un ami est venu acheter de la boisson pour préparer la célébration de son anniversaire. Il m’y a naturellement invité. Et quand je me suis rendu à cet anniversaire, tout le monde s’est mis à scander mon nom : BOBOS ! BOBOS !
A ce moment, un vieil homme, docteur en droit est descendu d’une maison à étage de sa maison, pour s’enquérir de moi : *Où est BOBOS ? » Je me suis désigné. Il a demandé à DEGLAVI mon hôte, si c’était bien moi BOBOS ; et mon ami a acquiescé.
Alors, il a demandé à m’entretenir entre deux. Je l’ai accompagné dans sa maison, étonné. Il est allé sortir un livre volumineux et me dit que cela concerne la tradition de ses parents ; et qu’il y a trois mois, dans son sommeil, son grand-père lui a parlé et lui a demandé de remettre le livre à BOBOS. C’était paradoxal.
Il ne me connaissait pas jusqu’à un instant, ce vieux de 85 à 90 ans ; et voilà subitement ce qu’il me dit. Et mieux, il s’est agenouillé pour me tendre le livre, vers 21h. J’ai gardé l’heure en tête.
Or, j’étais venu à une fête de Agor ; je me suis aussi agenouillé pour recueillir le livre ; il me dit de me lever ; car, j’étais le destinataire. J’ai pris le livre de ses mains, je l’ai remercié ; j’ai mis le livre sous mes aisselles et suis ressorti de sa maison. J’ai fait la fête, et de retour chez moi, j’ai littéralement jeté le livre sous mon lit.
L’énigme du trou à combler
Un matin, une voix me suggéra de prendre le livre ; mais, en ce moment-là, je faisais face à un problème financier de déficit et de perte sèche dans mes affaires. Je perdais des sommes énormes en affaires.
En fait, lors de mes recherches chez les Bokↄnↄ pour comprendre la situation des pertes financières, apparaissait le signe WOLI MEDJI. Et, on me disait qu’il y avait un trou à fermer ; et à ce titre, j’exécutais les VÔ ; mais, à chaque fois, le TROU fermé revenait à d’autres consultations comme un nouveau TROU à fermer.
Un jour, un ami m’a accompagné chez son grand-père que je reconnaissais bien ; au moment du diagnostic, une autre Bokↄnↄ est apparu et de loin, il s’adresse à l’autre de me dire qu’un TROU est ouvert. Cela m’a irrité ; tout le monde voit le TROU, mais, il n’y avait personne pour m’aider à le fermer, une fois pour de bon. Ce Bokↄnↄ, s’appelle TCHÊ WÊLLÊ. ET il m’a demandé trente mille (30.000) francs pour fermer le TROU ; mais, il ajouta qu’en réalité, il y avait deux TROUS ouverts.
Je vivais dans le quartier Gbèdjromèdé ; je prenais des marchandises que les commerciaux venaient prendre pour les vendre et me retourner l’argent. J’ai remis les trente mille francs. Mais quand je suis sorti de cette consultation, la voix intérieure m’a dit d’oublier l’argent. Comme ces TROUS veulent engloutir ma vie, je suis disposé à être englouti. J’ai dit au vieux de garder l’argent. Et j’étais retourné chez moi.
Ouverture au Fa en rêve avec les Vodunsi
Cette nuit-là, dans mon sommeil, j’ai fait un rêve ; et j’ai vu seize (16) femmes, des vodunsi qui m’ont entouré et se sont mises à réciter, chacune un dougan de O’FA. Chacune des VODUNSI a récité un dougan avec ses caractéristiques, ses légendes, etc. Au réveil, j’ai commencé par m’en souvenir, et à les répéter partout où je me trouvais ; c’est un peu comme si je devenais incontrôlé. Mais, c’étaient des enseignements, et je récitais mes leçons.
A ce moment, j’ai ressorti le livre du vieil homme, et l’ai ouvert ; je découvris que cela parlait du Fa. Je suis allé directement au signe WOLI MÊDJI. Cela a réveillé en moi tous mes souvenirs. Il y avait bien deux trous ; la vie est comme les saisons ; certaines saisons chassent d’autres.
Rencontre avec la chirologie
J’ai fait cinq ans pour absorber toutes ces connaissances. C’était en 1997 ; et jusqu’en 2005, j’avais ingurgité toutes les notions ; puis, une rencontre m’a permis d’entendre parler de la chirologie ; la lecture de l’avenir dans les signes de la main. J’ai suivi mon initiateur en Chine. Et quand son Maître m’a vu, il m’a pris sous les aisselles et s’est écrié : « je te cherchais depuis trois ans ». Dans mes souvenirs, il a trois ans, c’était en 1999, et j’étais en faillite. J’ai assisté à ses cours ; 90 % de ses élèves comprenaient le français ; et je comprenais les cours.
De retour au Bénin, je suis mis à faire de la chirologie à tout venant ; peu après, chacun revenait avec un membre de sa famille pour que je lui fasse une lecture chirologique. Je me suis mis à prendre de l’argent : d’abord, 2500 francs, puis 5000 francs, puis 10.ooo francs. Tout le monde a aimé. Je n’avais pas l’idée d’ouvrir un cabinet.
Un matin, je devais recevoir mes commerciaux ; il y avait des nouveaux ; et dans ces cas, je les soumettais d’abord à la chirologie, avec une carte d’identité ou un extrait de naissance. Mais, un nouveau m’a dit qu’il était venu consulter. Je suis allé acheter quatre cauris au marché et j’ai commencé l’interprétation. A ce moment, un monsieur très costaud, serviette au coup, a garé sa mobylette et est venu s’adresser à moi : « Sylvain, tu vas entamer un nouveau domaine. Tu vas élever la tradition ; mais, ne le fait pas pour de l’argent » ; je lui ai demandé qui il était ; et il m’a répondu que cela n’était pas nécessaire ; et il est reparti.
J’ai eu peur. Je ne suis pas rentré chez moi, ce soir-là ; j’ai dormi dans ma voiture devant le bureau. Le lendemain, tous ceux qui étaient venus, voulaient une consultation. Avec les cauris j’ai commencé le travail avant de prendre agoumagan.
Le métier de Bokↄnↄ
Il avait du monde. Et à partir de ce moment, j’ai cherché à me perfectionner. Je vais chez les Bokↄnↄ ; et de fil en aiguille, j’ai atterri à golfe radio d’abord, puis après, à Golfe télévision. Godson (que je salue) était l’animateur, après Kêkê. Après, j’ai commencé l’Eglise du Fa ; et là, on m’a permis très tôt, de prendre la parole pour parler aux fidèles ; j’ai commencé à utiliser les légendes du Fa. C’était en 2008-2009. Ensuite je suis allé à radio Tokpa pour commencer d’autres émissions ; de même je suis parti à l’ORTB. Je faisais 1h30 à radio ORTB. C’est comme ça que j’ai débuté ma carrière publique de chirologue et d’évangélisa du Fa.
Implantation de Chandelier de la paix
En 2000, j’ai commencé à créer une structure que j’ai appelée VISION PLUS-2000. Et en 2012, des amis m’ont approché et on a changé de nom ; car, ce n’était pas officiel, reconnu par les pouvoirs publics. J’ai fait la numérologie de Chandelier de la paix ; rien n’a bougé en 2012 ; alors, j’ai repris le dossier en 2013 et l’ai réintroduit avec mon nom ADOHO Sylvain ; et nous avons reçu l’agrément.
En terme d’évolution, j’ai passé 12 ans en face de l’office des postes et télécommunication à Wologuèdè ; après, j’ai loué un immeuble après l’hôpital Bethesda, toujours à Wologuèdè où j’ai passé 7 ans. Finalement, j’ai déménagé ici à sainte Rita, où je suis chez moi.
Tous les jours, les choses évoluent. J’ai évangélisé la tradition dans tous les coins du Bénin : à Adja, à Lokossa, Abomey, Djougou, jusqu’à Tchèti. Et tout cela était financé par les conférences et ce que les gens donnaient.
Les besoins des Béninois
J’ai senti les besoins des Béninois, le jour qui a suivi une émission que j’ai faite avec Godson ; le thème portait sur FA et GUERISON. Le lendemain, un rang de près de deux cents (200) personnes s’étendait devant mon bureau ; il y avait du monde. Et ainsi donc, Chandelier de la Paix a été créé pour répondre aux besoins des béninois et des Africains.
Maître BOBOS