Bientôt un centre pour accueillir les personnes en situation de mendicité au Bénin. Le but est d’arrêter progressivement le fléau «qui constitue à la fois une source de nuisance, une infraction à la législation et fait encourir des risques de violation des droits humains»‚ a indiqué le gouvernement à l’issue du Conseil des ministres du mercredi 6 avril.
Par Raymond FALADE
Le centre de transit des personnes en situation de mendicité au Bénin sera érigé dans la commune de Kpomassè, département de l’Atlantique. Ce dispositif de dissuasion et de transit prendra en compte les personnes en situation de mendicité en commençant par la ville de Cotonou. Elles seront logées à Kpomassè-centre, dans les infrastructures actuelles du site ayant abrité, par le passé, des réfugiés et dont une partie sera réhabilitée.
Sur place, pendant une période d’un à trois mois, ces personnes, selon leurs conditions et les catégories auxquelles elles appartiennent, seront prises en charge et préparées à quitter la situation de rue‚ a annoncé le gouvernement.
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La mendicité est un fléau qui n’est pas sans danger. Entre autres, l’exposition aux intempéries et aux maladies, exposition à la violation des droits humains et source d’insécurité (pour les mendiants) ; source de nuisances pour les infrastructures qu’elles squattent et pour les usagers de la route.
Cette pratique est également une infraction au regard de la législation et des sanctions sont prévues à l’encontre de ceux qui l’organisent, notamment en y soumettant les enfants.
Plusieurs années, les différents dirigeants ont cherché en vain à lutter contre le phénomène et à le contenir. Ceci, faute d’une solution structurée et axée sur une reconversion et donc la durabilité de l’alternative. La mise en oeuvre de ce dispositif permettra sans doute de régler un temps soit peu, la question des mendiants qui pullulent dans les rues de Cotonou et ailleurs sur toute l’étendue du territoire national.