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Religion : Contraintes et défis du ministère pastoral féminin (Interview avec Pasteure Fidèle Houssou Gandonou)

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
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Des femmes ”pasteures” au même titre que les hommes. Dans les différentes confessions religieuses, cette réalité n’est guère la mieux partagée. Mais, si ailleurs, le ministère pastoral féminin est quasiment absent voire impensable, l’Eglise protestante méthodiste du Bénin (Epmb) se démarque et en fait l’expérience depuis trente ans. La célébration de cet anniversaire cette année, est placée sous le thème «  Femme, théologie et ministère pastoral : défis au XXIe siècle». A la coordination des activités, une féministe convaincue, une critique infatigable de la culture de la violence qui pèse sur les femmes. La Révérende Fifamè Fidèle Houssou Gandonou, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est pasteure, docteure en Théologie. Ses spécialités : éthique, féminisme, genre et développement. En Afrique où la lecture de la Bible accrédite l’idée de l’infériorité congénitale de la femme par apport à l’homme, elle est une figure et une voix anticonformiste qui milite pour que les églises cessent d’être des lieux où les femmes sont réduites au mutisme, à une soumission aveugle et à la violence sous toutes ses formes.

Avec ses 23 ans de ministère pastoral, elle aborde la problématique du ministère pastoral féminin très peu fécond au sein de l’Epmb, les défis et contraintes qui ont sont attachés. Même si « Aucune base théologique ne défend l’exercice du ministère féminin », elle soutient qu’il est opportun au regard de l’évangile libérateur apporté par Jésus-Christ. Interview !

 

Propos recueillis par Sêmèvo Bonaventure AGBON & Raymond FALADE

 

Bénin Intelligent : Première mission chrétienne au Dahomey-Bénin (1843), l’Epmb a cette année 178 ans d’existence. Et le pastorat féminin en son sein n’a que 30 ans. Qu’est-ce qui explique ce retard ?

Pasteure Fifamè Gandonou : C’est la question que tout le monde se pose. Mais qu’on ne devrait pas poser au regard du système patriarcal dans lequel le ministère pastoral a été toujours vu comme réservé exclusivement aux hommes. C’est pendant la décennie œcuménique des Églises que les organismes œcuméniques ont commencé par motiver les Églises à accepter les femmes dans les écoles pastorales. Ainsi, la première femme devenue pasteure a été à l’école de théologie et est sortie en 1990.

Qui était-elle ?

Elle est sortie de l’École Protestante de Théologie de Porto-Novo en juin 1990 et a pris service le 1er août de la même année au temple de Gbégamey/Cotonou. Il s’agit de la pasteure Dorcas OKIRI DOSSEH. En 1993, pendant l’autonomie, elle était la seule femme parmi les soixante-trois (63) pasteurs que comptait l’EPMB.

 

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Après avoir exercé le ministère au sein de l’EPMB pendant quelques années, elle a rejoint l’Église Méthodiste du Togo (EMT) sur accord des autorités d’alors pour des raisons matrimoniales. Là-bas, elle a poursuivi son pastorat où elle a été la première femme au rang des pasteurs togolais, même si actuellement, elle vit avec sa famille en Belgique. Ce n’est que des années plus tard que l’EMT a eu une native comme pasteure. Au Bénin, celle qui a été formée après elle, c’est la pasteure Marguerite Couthon Fassinou. Enseignante de Lettres, elle est entrée à l’école de théologie après avoir été retraitée à la Fonction publique.

Mais il faut dire qu’avant les pasteures qui ont été formées et qui ont suivi le même cursus que les hommes, c’est-à-dire quatre ans de formation à Porto-Novo, il y a eu des évangélistes femmes qui ont été aussi formées comme les évangélistes hommes à Atakpamè au Togo pendant trois ans. On les appelait évangélistes-animatrices. Elles étaient un certain nombre. La première, c’est madame Salomè AJAOKE AYADJI. Ainsi, pendant que l’Église accédait à son autonomie en 1993, Dorcas Okiri était la seule pasteure parmi les 63 pasteurs que comptait l’Église. Pendant 178 ans donc, l’Église a pris assez de temps avant d’accepter les femmes au ministère pastoral.

Quelle a été la contribution de l’Union des femmes méthodistes (Ufm) dans cette réforme ?

L’UFM a beaucoup travaillé à cela. Elle a toujours voulu qu’il y ait des femmes pasteures. Seulement les débats au Synode (organe suprême de l’Église)  permettaient l’entrée des femmes à l’école de théologie. Pendant longtemps, l’Église s’est contentée de limiter la formation des femmes à celles des évangélistes. C’est au moment de l’autonomie qu’une formation spéciale a été faite pour un groupe d’évangélistes dans lequel il y a avait des femmes dont Mme Ayadji, Daoudou et Ahinon. Celles-là ont été consacrées après leur formation avec Mme Fassinou au synode de 1997 tenu en 1998 à Dassa et ainsi de suite.

Au-delà, d’autres femmes avaient commencé par s’intéresser au ministère pastoral. Moi, j’ai été à l’école de théologie en 1994. J’étais avec ma collègue Félicienne Akpo ; nous étions les deux femmes de toute la promotion. Elle a finalement rejoint son mari à Yaoundé, moi j’ai fini ici à Porto-Novo, en 1998. Donc j’étais finalement devenue la seule femme de la promotion. En 1999 elle est sortie après. Et beaucoup d’autres femmes ont suivi après même si c’est encore timide.

Quel est aujourd’hui le nombre de femmes pasteures au sein de l’Église protestante méthodiste du Bénin ?

Aujourd’hui, et retraitées et femmes en activité nous faisons au total 27 pasteures sur près de 300 que compte l’Église. Même, si le taux est encore faible du fait du nombre de la population féminine dans nos communautés, nous osons dire qu’il y a une avancée remarquable. Car trente ans après la sortie de la première pasteure au sein de l’EPMB, l’Eglise innove toujours dans la promotion du leadership féminin.

L’Église a fait un grand pas en acceptant les dames au ministère pastoral pendant l’année marquant l’assertion de notre pays à la démocratie (1990).   Les autorités de l’EPMB sont à féliciter et à encourager puisqu’elles ont perpétué l’envoi des femmes en formation et en mission. C’est la preuve que certains tabous ont été brisés et continuent d’être affaiblis afin que les femmes puissent porter le témoignage de la résurrection du Christ et de la vie partout à l’instar de Marie de Magdala. Il reste cependant beaucoup à faire par rapport à la prise de parole et la pleine participation de la femme à la vie de l’Église. Bien que des femmes soient parmi les présidents de région et de secteur et malgré leur présence à la tête de certaines institutions de l’Église et dans seize (16) régions sur les dix-neuf (19) que comptent l’EPMB, plusieurs continuent de soutenir que les femmes sont faites seulement pour œuvrer comme exécutantes et auxiliaires. Selon eux/elles, l’Église marche bien parce que les hommes en sont le cerveau, la tête qui réfléchit ; les femmes quant à elles ne sont que les mains qui travaillent[1]. Or l’Église est appelée à être le premier lieu où toute forme de discrimination sociale et culturelle contre les droits fondamentaux de la personne humaine doit être freinée et éradiquée ; parce que la discrimination sociale et culturelle, voire sexuelle, est incompatible avec le dessein de Dieu. Dieu n’est-il pas le créateur de l’homme et de la femme ? Le christianisme n’affirme-t-il pas le salut de l’homme et de la femme ? L’Évangile ne libère-t-il pas les femmes de toutes les discriminations religieuses, sociales et culturelles tout comme les hommes ? En tout cas, la cause des femmes appelle plus à la conversion qu’à la conquête.

Malgré cette faiblesse numérique, quels sont les arguments théologiques et bibliques en faveur du ministère féminin ? Puisque le problème de l’exclusion des femmes n’est pas spécifique à l’Église protestante méthodiste. Ailleurs et même dans les religions africaines, les femmes ne sont pas autorisées à tous les niveaux.

Aucune base théologique ne défend l’exercice du ministère féminin. L’interprétation erronée des textes bibliques amène à dire que la femme ne doit pas prendre la parole en public, qu’elle doit se soumettre de manière aveugle… Ces interprétations font qu’il y a encore des résistances à l’entrée des femmes dans le ministère. Il y a aussi les pesanteurs socioculturelles. Mais il faut dire que l’Église dans sa politique n’a pas bloqué l’entrée des femmes au ministère. Parce que la candidature au saint ministère pastoral part des églises à la base. Depuis que l’Église a accepté l’entrée avec la première femme, quel que soit le sexe, l’étude des dossiers se fait à l’église locale avant de remonter au niveau de l’organe suprême national. Donc, l’Église accueille les femmes comme pasteures, il y a plus de trente ans. Quand on dit que la première femme est sortie il y a 30 ans c’est qu’elle a d’abord fait quatre ans d’étude avant d’être envoyée sur le terrain. Depuis ce temps l’Église a ouvert les portes aux femmes, mais pourquoi les femmes n’abondent pas ? Là se trouve le problème.

 

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Les réponses qu’on m’a données c’est que la femme n’est pas faite pour diriger ou que le ministère est trop compliqué pour la femme. Effectivement, le contexte fait que le ministère est trop compliqué pour la femme. Quand elle n’aime pas ce qu’elle fait, elle ne peut pas y évoluer. La preuve parmi les 27 que nous sommes une seule a pu étudier jusqu’au doctorat en Théologie, une autre le master en gestion de projet avec une licence en théologie et le plus grand nombre est titulaire de la licence ou du baccalauréat en Théologie. Le contexte n’est pas propice à la femme. La culture voudrait que ce soit toujours l’homme que l’on voit devant.

Je vous donne mon expérience. A ma prise de service à Adja-Ouèrè, lors d’un conseil on m’a dit : « Nous voulons un pasteur, mais on nous a envoyé une femme, de surcroît une jeune fille, qu’est-ce qu’elle peut faire ? » Preuve que nous ne sommes pas prêts à voir les femmes à la tête. Curieusement, le Togo qui a connu l’entrée des femmes au ministère pastoral après nous a actuellement deux femmes au sommet de la hiérarchie : la présidente de l’Église, Mme Lawson et la secrétaire, Mme Dogbe. Je ne dis pas que l’Epmb n’en fait pas beaucoup ; nous devons saluer notre Église. C’est le contexte qui pose problème. La femme n’a pas été éduquée dans la direction à la chose religieuse, mais à être auxiliaire malgré leur grand nombre dans les églises. Pour y aller, il faut être brave et déterminée. Même actuellement, en notre sein il y a encore des pasteurs qui soutiennent que les femmes seront plus utiles à diriger des institutions de l’Église qu’à être des pasteures responsables de temples. Il y a encore des résistances, il y a surtout la violence culturelle qui pose problème.

Pour ma part, c’est un ministère noble et même pratique pour la femme. Je suis dans ma 23e année d’apostolat. C’est le ministère que je connais le mieux. C’est un ministère noble et épanouissant quand on le conçoit comme service et témoignage pour la gloire de Dieu.

Des femmes pasteures de l’Epmb autour de l’ancien président Nicodème Alagbada

 

Comment  structurez-vous votre contre-résistance par rapport à la résistance des hommes ?

C’est difficile ! Quand tu te retrouves dans un groupe où tu es la seule femme, voyez ce que ça fait. Dans les conseils pastoraux ou synodaux, voyez le nombre intimidant d’hommes. La prise de parole n’est pas facile, on n’a pas appris à le faire. Qu’est-ce que nous faisons, les femmes ? Nous brillons par notre travail bien fait. C’est par le travail bien fait que nous arrivons à nous faire accepter et à nous faire voir dans le milieu. Nous avons à bien travailler, mais également à nous mettre ensemble. Les aînés ont fait l’expérience d’une certaine manière. Tant qu’elles ne la partageront pas avec les jeunes, nous ne pouvons pas corriger ce qu’il y a à corriger. Pour cela, depuis cinq ans nous nous sommes fédérées en une association, dénommée « ’Collège pastoral féminin »’. Chaque année nous nous retrouvons pour faire le partage de nos expériences, pour faire des formations sur des thématiques en vue d’un exercice épanoui du ministère. Et nous observons que tant que le système n’est pas bousculé nous ne pouvons rien faire. Un système, pour le bousculer il faut aller un peu avec des mécanismes. C’est aussi avec les hommes que nous pouvons le réussir ; car jusqu’à nouvel ordre, ce ne sont que des hommes qui sont à la tête de l’Église. Nous ne pouvons pas faire une résistance contre les hommes. C’est avec eux que nous allons travailler à faire comprendre que Jésus a envoyé et les hommes et les femmes dans sa mission.

Quel regard les autres confessions religieuses qui ne vivent pas encore le ministère pastoral féminin portent sur cette expérience de l’Epmb ?

L’Union des femmes méthodistes du Bénin (Ufmb) même travaille déjà avec certaines Eglises sur les femmes pasteures. Même quand nous célébrons la semaine œcuménique, nous les femmes pasteures constatons que les prêtres nous acceptent pendant cette célébration. Il y en a qui sont ouverts et qui comprennent que nous sommes ensemble, mais nous respectons nos doctrines différentes. La partie méthodiste veut qu’il y ait des femmes pasteures, si une femme pasteure est affectée dans leur diocèse, ils travaillent avec elle sans difficulté. J’en ai fait l’expérience à Adja-Ouéré dans le plateau et à Késsounou dans la vallée de l’Ouemé.

Je vous donne l’exemple de notre troisième édition de la retraite. Nous l’avions tenue à Onklou où le prêtre résident nous a reçues chaleureusement. Il a été avec nous pendant l’enseignement et a même participé aux débats. Il a montré qu’il n’y a pas un refus de collaboration de leur part. C’est-à-dire des autres Églises. Ils nous acceptent en tenant compte du respect de l’autre. Mais nous n’avons pas encore eu des débats d’idées, des débats théologiques sur le sujet pour savoir : les raisons motivant la position des uns et des autres. Bref, les débats scientifiques, théologiques sur la question n’ont pas encore été menés dans le contexte qui est le nôtre.

Souvent les femmes pasteures sont des épouses de pasteurs. Est-ce la règle ?

Vous avez fait un bon constat. La plupart des femmes pasteures sont des épouses de pasteurs comme c’est mon cas. Malheureusement la jeune génération est en train de répéter la même chose, ce qui donne l’impression que c’est la règle. Mais ce n’est écrit nulle part. Il faut y voir simplement les effets de la promiscuité et de l’amour. Pour mon cas, j’ai retrouvé mon époux pendant la formation. Ce qui est aussi le cas pour plusieurs d’autres. On y va très jeune sans engagement et pendant la formation on se connaît, et on s’aime. Voilà pourquoi là aussi il faudrait qu’on s’asseye pour faire le bilan, amener la jeune génération à comprendre : le couple de pasteur. e, c’est quoi ? Quels sont les avantages et inconvénients ? Quel profit pour l’Église ? Voilà les débats qu’on doit accepter et oser mener, même c’est une question qui semble être privée.

Comment se passent les affectations ? L’Église peut-elle se permettre d’affecter les femmes pasteures loin des églises de service de leurs époux pasteurs ?

Fiancés, l’Église vous laisse chacun dans son coin. Mais dès que vous êtes mariés officiellement l’Église s’arrange toujours à envoyer le couple de pasteurs. e dans la même zone pour faciliter le service. Généralement, le service de l’homme abrite la femme. Actuellement, il y a quelques exceptions, mais jamais que le pasteur et sa femme pasteure ne sont tous deux responsables d’un même temple.

Outre la résistance au niveau des hommes pasteurs, y a-t-il d’autres résistances notamment du côté des parents ?

Oui. Je n’avais que douze ans lorsque, en classe de cinquième j’ai avoué ma vocation de devenir pasteure. Il n’y avait que mon oncle seul parmi mes plus proches qui n’a pas protesté. Tous les autres m’ont critiquée et ont tenté de  me décourager. Même le pasteur à qui je m’étais confiée m’a rembarrée avant de me renvoyer étudier. Ma maman aussi, paix à son âme ! me disait que le pastorat est le choix des paresseux. Une autre maman m’interrogeait : « Toi tu ne veux pas de mari et des enfants ? » Mes frères et mes proches ami.es, quant à eux/elles disaient : « C’est le ministère des pauvres, ils ne font rien de particulier, ils n’ont pas d’argent. Tu dois attendre les collectes pour manger ». Donc, il y a eu un tas de commentaires désobligeants autour de la vocation même jusqu’à aujourd’hui, il y a encore de pareils critiques à mon endroit. Je ne sais pas ce qui me donnait de la force et jusqu’à aujourd’hui j’ai toujours la force pour foncer. Ce n’est pas ce que les autres disent que je dois faire. Ce ne sont les autres qui font le choix pour moi, ils peuvent le guider, mais je dois suivre mon cœur et rechercher la volonté de Dieu. Je ne regrette pas d’être devenue pasteure. C’est un ministère dans lequel je suis épanouie, dans lequel je me retrouve ; c’est ce que je sais bien faire, c’est ce que j’ai appris à faire. Les autres choses viennent après

Quelles sont les attentes par rapport au thème de la célébration «  Femme, théologie et ministère pastoral : défis au XXIe siècle » ?

Les attentes, c’est de faire le bilan des 30 ans du ministère pastoral féminin. Il n’y a pas d’écrit sur les raisons de l’entrée des femmes au ministère pastoral. Qu’est-ce que ce ministère a apporté de nouveau à l’Église ? Quelle différence notons-nous ? Avec les femmes pasteurs qu’est-ce que l’Église tire de spécial ? Nous-mêmes pasteures femmes nous devrons nous demander les défis à relever.

 

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Généralement, les femmes pasteures veulent être pasteurs comme les hommes. Dans l’exercice du ministère, elles ont tendance à enlever leur être naturel qu’est la féminité pour porter le manteau apparent de l’homme : le chef, le responsable c’est celui hurle et ne se laisse pas faire. Cette célébration est une opportunité pour nous les femmes de nous demander : quelles pasteures sommes-nous ? Lesquelles devrions-nous être ? Et quels sont les défis qui nous attendent ? « Votre histoire vous appartient, et elle vous appartiendra toujours. A vous de vous en emparer », enseigne justement Michelle Obama.

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Éric Christian YLONFOUN septembre 17, 2020 - 5:57 am

Félicitations à la Révérende Fifamè Fidèle Houssou Gandonou pour son sens d’esprit et pour son courage . Dieu vous élève davantage.

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