La Commission électorale nationale autonome (Cena) a réalisé le compromis que voulaient les acteurs politiques proche aussi bien du pouvoir que de l’opposition radicale. C’est ce que pense Abraham Zinzindohoué sur les modalités de parrainage des candidats à la présidentielle de 2021 définies par l’institution en charge de l’organisation des élections.
Par R. FALADE
«S’il faut suivre la réforme du système partisan, telle qu’elle a été conçue, tel qu’on a voulu qu’on donne plus de pouvoir aux partis politiques, les collègues qui ont dit que c’est aux partis de parrainer, quelque part, c’est l’esprit de la loi. Les partis ont intérêt que ce soit les partis politiques, qui parrainent, mais ce n’est pas ce que dit la loi››. Ainsi raisonnait l’ancien ministre de la Justice et de la législation, membre fondateur de l’Union progressiste (Up) et vice-président chargé de la formation du parti, Abraham Zinzindohoué, l’un des invités de l’émission ‘’90 minutes pour convaincre” de la radio nationale, dimanche 25 octobre. Selon lui, la Céna est restée dans la droite ligne de la loi. ‹‹C’est un chapeau que je fais à la Céna parce que les gens ont l’habitude de dire que toutes les institutions sont assujetties au pouvoir. Si la Céna était assujettie au pouvoir, elle serait allée dans le sens qu’a souhaité les partis du pouvoir, que ce soit les partis qui parrainent mais la loi ne le dit pas. Et la Céna est restée dans la droite ligne de la loi », a soutenu Abraham Zinzindohoué.
Le vice-président chargé de la formation du parti Up n’est pas de l’avis de ceux qui pensent que le parrainage est un moyen d’exclusion. « Il ne sert à rien de créer une situation délétère à la veille de chaque élection››, a-t-il objecté. Car, ‹‹Nous sommes dans une République et la République, c’est la loi. Le parrainage est un principe démocratique dans le monde entier››. ‹‹Ce n’est pas l’invention du Bénin››, a-t-il insisté. Toutefois, l’expérimentation pour une première fois peut causer des difficultés, mais il ne s’agit pas de créer une situation délétère autour du parrainage››. ‹‹On dit qu’il faut sauter le parrainage comme si même on le sautait, il n’y aurait pas d’élection››, s’est-il demandé avant de répondre par la négation.
A propos du parrainage, les membres de la Céna ont rencontré les députés la semaine écoulée. La question de la confidentialité du parrainage a été abordée. Ce point de vue de la Cena n’a pas fait l’unanimité avec la représentation nationale. Mais au finish, les deux parties ont réussi à s’entendre.