Le chef de l’Etat Patrice Talon, candidat à sa propre succession a voté ce matin à l’Epp Charles Guillot de Cotonou accompagné de son épouse. Il a confié à la presse que le scrutin « se passe très bien dans tout le pays ». Le Bénin, dit-il, écrit alors une nouvelle page de son histoire. Que les populations bravent les intimidations pour aller accomplir leur devoir citoyen, a-t-il exhorté.
« Le Bénin est maintenant un pays qui a une expertise en la matière. Les élections s’y sont toujours bien organisées. Je me réjouis de constater que c’est pareil aujourd’hui. Pour ce que je sais, ça se passe très bien dans tout le pays. Mais si j’ai un message a envoyé à mes concitoyens, c’est que tout le monde veuille bien aller faire son devoir, aller voter malgré l’intimidation, les intoxications. Qu’on affronte la pluie et le soleil pour aller faire ce devoir noble. D’autant que le Bénin est en train d’écrire à nouveau une page de son histoire. Le vote d’aujourd’hui pour moi a une importance capitale. Je veux inviter les uns et les autres à opérer leur choix. Du duo à choisir, il s’agit surtout de choisir un programme, celui qui correspond le mieux aux attentes des uns et des autres, de nos concitoyens. J’ai espoir qu’aujourd’hui sera un grand jour. A la fin on constatera que les intimidations, la peur n’ont pas servi à grand-chose. Nous avons essayé dans tout le pays d’être serein. On ne fait pas beaucoup d’histoire sur ces choses qui arrivent, qui parfois sont inhérentes aux évolutions et mutations. Je crois que les forces de l’ordre et de sécurité ont bien géré la situation ; elles ont gardé le calme qu’il faut. Ces enfants qui ont été manipulés, ces jeunes qui ont fait l’objet de triste manipulation ont pu être maitrisés avec beaucoup de compétence, d’expertise. D’ici ce soir, demain sera fini. Nous allons passer le temps à panser ces plaies et à faire en sorte que plus jamais ça ne se répète. Il nous faut de longue haleine, il faut être patient. Construire un pays ce n’est pas facile. Agir de sorte à trouver de consensus, à apaiser les frustrations des uns et des autres qui parfois, sont légitimes. Mais construire un pays, vous convenez avec moi que c’est très difficile de faire l’unanimité surtout quand il faut faire des réformes. On fait avec, on va y aller. Notre pays va passer les étapes les unes après les autres et on va construire notre pays ensemble. Le développement requiert cela.
Des gens ont mobilisé des enfants, des jeunes, des chasseurs pour attaquer la république, attaquer le symbole de notre sécurité, la Police… Il y a eu des manifestations libres que personne n’a essayé d’empêcher mais d’encadrer. Mais quand on sort des gens avec des armes parfois des armes de guerre, des policiers ont été blessés. Vous parlez des victimes ! Ç’aurait été bien de parler de toutes les victimes y compris les policiers qui ont été blessés par des armes. Deux agents de police ont été blessés avec des armes de guerre. Dans la riposte, parce qu’il faut protéger la république, les forces de l’ordre, ll faut surtout protéger le symbole de la défense de la sécurité qu’est la Police nationale. Si dans cette opération de respect de la république il y a des dégâts, c’est regrettable.
Un taux de participation est toujours un enjeu. Il est toujours bien souhaitable que la nation entière vote, que ceux qui sont en âge de voter se déplacent, que ce soit dans les pays où on voit des taux de 80%, de grands pays développés, pays de longue démocratie où parfois les taux sont faibles également. Pour tout le monde c’est toujours mieux que le taux soit élevé. Donc ce n’est pas pour cette élection plus particulièrement qu’il est souhaitable que le taux soit de 75, 80 ou 100%. Donc de manière générale il faut que les concernés sortent pour aller voter. C’est valable pour les élections passées, pour celle-ci et pour celles à venir.»
Transcris par Sêmèvo Bonaventure AGBON