Depuis quelques jours, les femmes de Dantokpa victimes de l’incendie de mai dernier accusent la Sogéma de percevoir sans aucun reçu, la somme de 40.000f auprès de chacune d’elles pour la reconstruction de leur hangar. Cette situation qui alimente les rumeurs de toutes sortes a fait sortir la direction de la Société de gestion des marchés de son mutisme.
Par Laurent KOKOU
Le vendredi 25 juin, Raoul Dandjinou, Directeur de l’exploitation et des travaux (Det) de la Sogéma a apporté à l’opinion nationale, la part de vérité de la Société. C’est sur l’émission “Actu Matin” de “Canal 3 Bénin”.
Selon les explications de Raoul Dandjinou, la perception des 40.000 ne faisait pas partie au départ, des propositions de la Sogéma. C’est plutôt une option qui est apparue suite à l’opposition des victimes à la délocalisation que la Sogéma leur avait proposé. « Après le sinistre, nous avons fait un recensement de tous les usagers qui sont sur le site (touché)… Quelques jours après, nous leur avons proposé des boutiques qui sont à Todomè, à l’étage et au rez-de- chaussée. Mais ils ont dit qu’ils ne peuvent pas laisser leur clientèle. Par conséquent, ils sont prêts à reconstruire leurs hangars » a clarifié Raoul Dandjinou. Pour éviter les risques de rançonnement et autres spéculations, la société dirigé par Armand Gansè n’a pas voulu les laisser reconstruire ces hangars par leurs propres menuisiers. Soucieux de réaliser des infrastructures aux normes standards de 4 mètres carré, Il a donc été décidé en conseil d’administration, de confier les travaux de construction desdits hangars aux menuisiers partenaires de la Sogéma à raison de 10 mille francs pour le mètre carré. Les menuisiers « nous font de décharge. Chaque usager qui donne de l’argent, on inscrit son nom dans un cahier. A la fin si l’usager vient prendre son hangar, le menuisier lui brandit une décharge ( qui justifie qu’il a payé les 40 mille francs Cfa) » a précisé Raoul Dandjinou. Il a insisté sur le fait que l’intégralité de l’argent est destinée aux menuisiers. Les sous perçus n’entrent donc pas dans les caisses de la Société de gestion des marchés autonomes, ceci, pour éviter les longues procédures de retrait alors que la saison des pluies exige que les infrastructures soient rapidement mises à disposition des locataires.
