Sans l’accointance des promoteurs de Icc-Services avec des autorités politiques au plus haut niveau de l’État, leurs activités n’auraient pas ainsi prospérées. Telle est la position de la Criet qui entend demander leur poursuite devant la Haute cour de justice. Le procureur spécial Gilbert Ulrich Togbonou y tient et l’a fait savoir à travers un communiqué en date du lundi 11 février.
Par S. AGBON
” (…) le Bénin a connu dans un passé récent une période au cours de laquelle l’autorité de l’Etat a été affaiblie parce que les dirigeants de l’époque l’ont compromise par laxisme et cupidité en privilégiant leurs intérêts personnels au détriment de l’intérêt supérieur de la nation”. C’est la conclusion à laquelle la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) est parvenue. Les deux dossiers dont elle a connus au cours de la première session de la chambre criminelle du 17 décembre au 7 février l’illustrent, selon le procureur Togbonon dans son communiqué du 11 février. “L’absence caractérielle de la morale et le manque de repère de bonne conduite des affaires publiques et la non protection de la vulnérabilité sociale fut la résultante la plus immédiate de ce mode de gestion”, a-t-il poursuivi. “Dans le dossier Icc Services, les victimes ont été abusées par la présence constante et permanente de certaines autorités aux côtés des accusés. En agissant ainsi, elles ont contribué à la commission des infractions reprochés aux promoteurs de Icc Services.
Au regard de ce qui précède, le Parquet spécial a décidé de porter ces faits, (en raison de leur qualité au moment des faits), à l’appréciation de la juridiction compétente”, a annoncé Gilbert Ulrich Togbonon, à travers ledit communiqué. Les promoteurs ne seront donc pas les seuls à subir la rigueur de la loi. Les hautes autorités politico-administratives citées dans ce procès sont donc averties pour préparer leur défense afin de laver leur honneur.