Mercredi 26 juin dernier, c’était le lancement officiel, à la mairie de Ouaké, de l’octroi des subventions d’installation aux bénéficiaires du Projet emploi des jeunes (Pej) des départements de l’Atacora et de la Donga. La cérémonie a été présidée par le représentant du ministre des Petites et moyennes entreprises et de la promotion de l’emploi (Mpmepe), Michel Yotto, secrétaire général adjoint (Sga) dudit ministère et en présence d’autres autorités.
Par Sêmèvo B. AGBON
Au titre de la seconde phase du Projet emploi des jeunes (Pej), ils sont 1095 jeunes bénéficiaires issus des départements l’Atacora (650) et de la Donga (445). Ils reçoivent donc chacun 200 000F comme subvention d’installation et de développement de leurs microentreprises. Soit un montant total de 221 190 000F. Comme sur l’ensemble des 77 communes, ils ont été « préalablement tirés au moyen d’un tirage aléatoire public, équitable et transparent… » et « sont à jours aujourd’hui de leurs fiches de financement et de leurs cartes Sim activées et prêts à recevoir les subventions », a précisé dans son allocution Michel Yotto. Sur ce, il a, de concert avec le préfet de la Donga, procédé officiellement par un clic au transfert électronique desdits fonds sur leur carte Sim Mobile money. Dans la commune de Ouaké qui a abrité la cérémonie de lancement, 64 jeunes instruits ou non sont concernés, soit un coût global de 12 928 000F.
Le Sga de rappeler que soutenu financièrement par la Banque mondiale, le Pej vise à accroître l’employabilité des jeunes artisans et des jeunes déscolarisés dans l’entrepreneuriat notamment dans les secteurs de l’agriculture, de l’artisanat, du tourisme, des transports et des TIC afin de booster l’économie. « La mise en place effective des microentreprises, avec une gestion rigoureuse des ressources qui sont mises à votre disposition », est donc attendue des bénéficiaires, a-t-il insisté. « Seule une bonne gestion de ces fonds permettra d’étendre le projet en vue de prendre en compte beaucoup d’autres jeunes qui aspirent aussi à un avenir meilleur », a-t-il conclu.
Pour ce projet qui favorise l’insertion des jeunes dans l’emploi, le gouvernement mérite reconnaissance et remerciement. Ce que le préfet de la Donga, Eliassou Biao Aïnin n’a pas manqué avant de revenir, à l’endroit des bénéficiaires, sur la gestion efficace qui doit être faite des fonds pour fructifier leurs activités afin de s’autonomiser.
Quant au premier adjoint au maire de Ouaké, Salami Issotina trouve que ce geste du gouvernement va ralentir l’exode rurale des jeunes au niveau local. Dans l’Atacora et la Donga, nombre de jeunes sortent déjà de la précarité, a-t-il témoigné.
Au cours de cette cérémonie, Habib Patrick Djibril a représenté le directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi (Anpe). Cette agence qui déroule cet important volet social du gouvernement. Dans son Programme d’action ce dernier prévoit en son pilier 3 d’« Améliorer les conditions de vie des populations », et l’axe stratégique n° 6 le « Renforcement des services sociaux de base ». De nombreux programmes et projets en faveur de la jeunesse et des couches défavorisées sont alors en cours pour générer à terme environ 500 000 emplois.