Le mardi 14 juillet s’est ouvert à Grand-Popo, un atelier de relecture des textes et lois protégeant la fille et la femme au Bénin et l’élaboration des grandes lignes des décrets y afférents. Cette rencontre qui réunit acteurs étatiques et de la société civile et spécialistes de haut niveau a été lancée par la ministre des Affaires sociales et de la microfinance Véronique Tognifodé Mewanou.
Par Raymond FALADE
Depuis quelques années, des lois ont été votées mais sans décrets d’application. Une situation qui ne permet pas aux personnes concernées de bénéficier des avantages y afférents. L’atelier de relecture des textes et lois protégeant la fille et la femme au Bénin organisé à Grand-Popo, permettra donc de revisiter les lois et les actualiser pour les mettre en conformité avec les réalités d’aujourd’hui. Le Projet régional d’autonomisation des femmes et du dividende démographique au sahel (Swedd-Benin) et la Banque mondiale accompagnent le gouvernement du Bénin dans l’atteinte de cet objectif.
La coordonnatrice de l’unité de gestion du Swedd-Benin, Naïmatou Bio Djara Koutouma a, à sa prise de parole, rappelé que les interventions proposées par le projet s’articulent autour de trois composantes. Il s’agit de la création d’une demande pour les produits et services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle, en favorisant le changement social et comportemental et l’autonomisation des femmes et des agents de santé ; le renforcement des capacités régionales afin d’améliorer l’offre en produits de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile et nutritionnelle et en personnel qualifié et le renforcement du plaidoyer et la concertation de haut niveau menée dans le cadre du projet ainsi que les capacités pour l’amélioration des politiques et la mise en œuvre du projet.
Parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation de toutes les femmes et filles, comme indiqué par l’objectif de développement durable numéro 5, c’est la raison pour laquelle le Ministère des affaires sociales et de la microfinance par le biais du projet Swedd-Bénin, a soumis la thématique de l’atelier afin de « corriger certaines tares au sein des communautés », la ministre Véronique Tognifode Mewanou. « Je voudrais espérer que vos travaux vont aboutir à des propositions qui vont permettre de combler les insuffisances de nos textes. » a-t-elle souhaité. Car, cela est essentiel pour garantir aux filles et aux femmes le droit à l’éducation, le droit à la santé sexuelle et reproductive ainsi qu’à l’autonomisation économique.