Suite au communiqué du secrétaire d’Etat américain Anthony J. Blinken sur la vague d’arrestation d’opposants au Bénin, Alain Orounla, porte-parole du gouvernement a réagi. « Nous ne pouvons pas empêcher nos partenaires de porter une appréciation sur notre processus électoral », a-t-il déclaré à la chaîne VOA. Toutefois, cette liberté d’appréciation « des amis et partenaires du Bénin », a-t-il précisé, « ne doit pas empêcher le gouvernement de faire ce qu’il estime bien, nécessaire et utile pour le pays, pour son développement et pour l’épanouissement de ses populations ».
Vendredi 23 avril dernier, les Etats-Unis avaient exprimé leur préoccupation face aux arrestations d’opposants désignés comme ‘’instigateurs, commanditaires’’ des violences à l’occasion de l’élection présidentielle du 11 avril. Le pays de Joe Biden a rappelé que dans les principes démocratiques qui lie le Bénin et les Etats-Unis figure « la présomption d’innocence jusqu’à ce que la culpabilité soit prouvée par un processus de justice pénale rapide, équitable, transparent et apolitique. Ce principe, ainsi que la liberté d’expression et de réunion, est inscrit dans les constitutions de ses deux pays ». Et que « Si les allégations de terrorisme et d’incitation doivent entre prises au sérieux, le peuple Béninois mérite d’être régulièrement informé de l’état d’avancement de ses affaires. Nos partenariats mondiaux en matière de sécurité dépendent du respect par les pays partenaires de leurs obligations et engagements en matière de droit de l’homme ainsi que de la garantie que les forces de sécurité et le système judiciaire ne sont pas utilisés à des fins politiques. »