Travailler, oser et braver assez d’obstacles. C’est à ce prix que beaucoup ont réussi leur vie. Le deuxième volet du signe secondaire ‘’Lêtê-Sa’’ aborde ce sujet à travers le jusqu’au boutisme remarquable du Rat géant. Le récit vient du Kpindjigan Monlabi, du culte Thron Goka de à Sèhouè, commune de Toffo.
Recueillis et traduit par Barnabé Yélian KINTOHOU (Coll.)
Le Rat géant et ses enfants étaient dans un dénuement total. Leur mère engagea donc des courses pour gagner de quoi se nourrir et les satisfaire. Mais il échouait à chaque fois.
Des jours passèrent et le Rat géant découvrit enfin une cachette de noix de palme près d’un foyer. Il en profita souvent et en servi aussi à ses enfants. Leur misère sembla connaître une issue favorable. Hélas ! Un jour alors qu’il allait s’approvisionner à nouveau pour calmer sa faim, il tomba dans un piège qui lui blessa la mâchoire. Malgré cet accident il se résigna et chargea emporta vaille que vaille les noix. Sur le chemin du retour la foudre détonna. L’éclair fut si lumineux que le Rat géant pensa que le jour l’avait surpris. Cet animal est en effet allergique à la lumière et ne sortait que les nuits. Alors paniqué, il se rangea avant de réaliser qu’il ne s’agissait en réalité que d’une détonation éphémère du tonnerre. Il craignait qu’un individu tomba sur lui et l’acheva.
Avec courage au cœur il rentra chez lui et s’interdit de se rendre encore au même endroit. Il se lança désormais dans la chasse aux gousses de baobab. Il montait donc le baobab. Il lui était difficile de descendre après ses cueillettes. Chaque fois il sautait de l’arbre, ce qui lui faisait abîmer les jambes. Dépassé les douleurs, il se rendit chez le Bokonon pour prospecter. Le signe ‘’Lêtê-Sa’’ apparu. Sur l’instruction du prêtre Fâ, il chercha deux oreillers pour une cérémonie propitiatoire. Après les rituels, il emporta les oreillers. Désormais du baobab, il sautera sur les deux coussins. Il fit l’expérience et vit que c’était douce et sans peines.
C’est ainsi qu’il mit fin à ces difficultés. Ses récoltes se faisaient désormais sans peines et il vivait en paix avec sa progéniture. Il trouvait assez d’aliments que son trou contenait difficilement. C’est pourquoi, on trouve dans la première partie, lorsqu’on creuse le gîte du Rat géant, ses enfants avec les anciennes nourritures et lui-même au fond avec de nouvelles pitances.
Leçon : Ce fagléta invite au travail, la persévérance et au courage. Malgré les difficultés que vous rencontrez dans votre marche pour un avenir radieux, persévérez et vous réussirez. Tel est le secret du bonheur.