La Société de gestion des déchets et de la salubrité du Bénin (Sgds Sa) poursuit sa marche pour l’assainissement des villes notamment celle de Cotonou. Vendredi 22 juillet, elle a organisé sous la direction des superviseurs Babylas Davi et Pierre Dossa, une campagne de sensibilisation au carrefour Vodjè dans le 11ème arrondissement de Cotonou. L’activité a été soutenue par le Deuxième adjoint au maire Gatien Sèdami Adjagboni.
Par Raymond FALADE
Le choix du carrefour Vodjè pour cette campagne de sensibilisation n’est pas anodin. Le lieu est reconnu, selon Pierre Dossa pour la densité de son trafic. « On a choisi ce quartier pour mieux toucher les usagers de la route », a-t-il justifié. Le but est d’inciter « les Zémidjan, les riverains, les commerçants, les piétons, les conducteurs et autres usagers, à changer de comportement pour faire des voies, des espaces propres », a ajouté Pierre Dossa.
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De manière stratégique, cette campagne vise à mettre fin à l’insalubrité des voies précisément des chaussées, trottoirs et des caniveaux d’eau pluviale. « Un habitant produit l’équivalent de 60 litres de déchets liquides et 0,6 kilogramme de déchets solides. Ce qui fait que les 12 614 586 Béninois que nous sommes, nous produisons 756 875 160 litres de déchets liquides et 7 568 751,6 kilogrammes de déchets solides par jour », a dévoilé Pierre Dossa.
Ces déchets, a-t-il indiqué, « proviennent seulement du fait d’aller au marché ou bien quand nos motos tombent en panne ; le fait de changer les pièces ou de faire la vidange, etc, ». Pour mieux gérer ces déchets, la Sgds a implanté des Points d’apport volontaire (Pav) un peu partout dans la ville, pour permettre aux usagers, d’y jeter leurs déchets même en déplacement.
L’initiative a été saluée par les usagers ainsi que le Deuxième adjoint au maire de Cotonou présent aux côtés des agents tout au long de l’activité. Pour Gatien Adjagboni, au-delà des investissements que le gouvernement fait pour l’assainissement de la ville, « nous avons le devoir de prendre le relai à la base et de sensibiliser les populations parce que tout investissement sans la sensibilisation ne donnera rien. Nous avons opté pour la sensibilisation et non pour la répression ». Le mot d’ordre est donc clair. « Plus de déchets sur les voies publiques, plus de déchets dans les collecteurs d’eau pluviale », a lancé Gatien Adjagboni.
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Pour l’assainissement des villes du Bénin, la Société de gestion des déchets du Bénin organise régulièrement des campagnes de sensibilisation et de salubrité. Endroits ciblés, « les carrefours, les ménages et les lieux publics pour sensibiliser la grande masse », a souligné Babylas Davi, superviseur à la Sgds. Même si l’objectif n’est pas encore atteint, il se réjouit du fait que les populations aient commencé par comprendre progressivement l’enjeu.