Le «10 janvier» est une cristallisation de la conscience grâce aux initiatives des ancêtres Daagbo Hounon Hounan et Hunnongan Guèdèhunguê pour rendre visible le système social du Pays Vodùn (Pr Alladayè) appelé par Apovo Cossi Jean-Marie du nom de “Boodicée”.
Le 10 janvier est une marche qui a fixé l’escalier de la réalisation de l’historicité des fils et filles du Bénin d’abord, et de ceux de l’Afrique de l’Ouest ensuite. Cet escalier, nous sommes condamnés à le construire ensemble pour éclore les Soleils de puissance; nous sommes les fils du Boo. Il faut y convaincre les diasporas; car, les Agoudas sont aussi des fils du Boo. C’est par le Boo que les Haïtiens, dans le Bois-Caïman ont débuté la révolte qui a conduit au premier État noir, Haïti. C’est une fierté que nous devons nous approprier pour célébrer bientôt, les Ancêtres Daagbo Hounon Hounan et Hunnongan Guèdèhounguê, les auteurs de la conscience du 10 janvier.
Le 10 janvier, c’est la fierté d’être des héros de nos ancêtres dans chaque famille ou hinnu, dans chaque Akɔ (le français ne peut dire akɔ) ou famille élargie. Il faut raconter cette histoire qui s’est grevée à la Conférence des forces vives de la nation en 1990. Au moment où les cadres s’empressaient pour acquérir le pouvoir politique et recommencer l’aliénation, la chosification et la réification du Renouveau démocratique, les Hunnongan, les Bokonon, les Hunnon se sont rassemblés à part, puisqu’ils ne comptaient pas aux yeux des intellectuels comme des ayants-droit à la parole au sein de l’amphithéâtre de la République béninoise. Les Hunnongan, les Hunnon et les Bokonon et les Tannyinon étaient considérés comme des déchets de la société féodale française élaborée par Karl Marx.
En 1990, le Vodùn était considéré comme une réalité d’ordures, dont les intellectuels avaient honte. Et donc, les intellectuels ont élaboré une constitution qui a ignoré, marginalisé les Hunnon, Hunnongan, Bokonon et Tannyninon de la liberté de parole, du droit à être reconnus dans la constitution. Seuls, les animateurs du Vodùn ont cru en leur existence et historicité ; et ils ont organisé parallèlement à la conférence des intellectuels, une assise pour solliciter, que dis-je, pour quémander une date, le 10 janvier au profit du Vodùn national. Le président Nicéphore Dieudonné Soglo en a fait la chose du Vodùn non seulement national, mais aussi international; et Ouidah 92 a été conçu comme un concept, accompli en 1993. La flamme de la Liberté du Vodùn a été allumée désormais, et cela a fait trembler le bastion de trahison et de destruction que constituait la Théodicée.
La finalité du Campus de Boologie est de développer aux membres, le système social de la Boodicée contre le système social de la Théodicée ou résiderait un Dieu identifié à des prophètes utilisés depuis des siècles pour nous aliéner (travaux de Check Anta Diop), nous chosifier (travaux de Aimé Césaire), et nous réifier (travaux de Karl Marx). Ces trois maladies sécrétées et decrétées par la Théodicée servent le capitalisme financier aujourd’hui, ce dernier qui finance les églises et les mosquées pour empêcher les jeunesses (béninoises) de se libérer et construire leur avenir. La Boologie est porteuse de cette espérance en l’action et non plus en la croyance. C’est une vision de Apovo Cossi Jean-Marie ; et le Campus de Boologie est aussi une vision des jeunes conscients du devenir de leur patrie.
Je rappelle que la Boodicée est ce système social de la puissance par Fa, Vodùn et Boo.