L’ambassadrice, cheffe de la délégation de l’Union européenne au Bénin Sylvia Hartleif a organisé, jeudi 25 février, un vernissage à la résidence de l’Ue. Cette activité qui est la première depuis son arrivée au Bénin a permis à deux artistes béninois de présenter leurs œuvres au public. Il s’agit de Epaphras Dègnon Toïhen artiste sculpteur et de la sœur Henriette Goussikindey.
Par Raymond FALADE
La Sœur Henriette Goussikindey, est religieuse de l’Institut des Sœurs de Saint Augustin de Cotonou. Elle a participé à plusieurs expositions collectives, animé plusieurs ateliers et a exposé ses créations notamment au Bénin, en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso, au Cameroun, au Canada et au Japon. « Ses œuvres font partie de plusieurs collections de par le monde : un talent pur », a salué l’ambassadrice de l’Ue au Bénin,
Henriette Goussikindey peint sur la toile, mur ou bois. « Je peins comme je prie, dans l’intimité d’une salle, entre les murs de l’atelier, seuls témoins de la pulsion qui m’habite et se remue au tréfonds de mon être. Mes entrailles d’artiste sont remplies de tout ce que je vis, vois, entends, apprends et suspectes », confie l’artiste plasticienne dans un prospectus réalisé pour la circonstance. Les lignes de ces tableaux sont tracées à base de fil de fer. Ce qui est pour la religieuse, une originalité de ses expériences aux côtés de la gravure en Amérique du Nord.
Quant à Epaphras Dègnon Toïhen, jeune artiste, il a déjà présenté ses œuvres dans plusieurs expositions en Afrique de l’Ouest, au Brésil, au Maroc, en France, en Chine, en Corée… Ce qui témoigne, a relève l’ambassadrice, « de son talent et augure d’un avenir artistique très prometteur ». L’artiste dit s’inspirer dans sa façon particulière de travailler les bois, des scarifications présentes sur la peau de plusieurs peuples du Bénin et d’Afrique. Pour lui, ces marques d’identification ou d’appartenance ou d’initiation font partie intégrante de sa culture.
La maison de l’Union européenne s’est ouverte aux Béninois et à toute la communauté internationale pour mettre en valeur les artistes Béninois. La résidence voudrait être un lieu de rencontres, de dialogue qui est d’ailleurs le fond de la mission d’une représentation diplomatique moderne, qui est de réunir des personnes de divers horizons, a souligné l’ambassadrice Sylvia Hartleif. Cette aventure a commencé en 2018 et des artistes de renom sont passés pour honorer la résidence de leurs expositions. Le vernissage du jeudi 25 février est la septième exposition à la Résidence de l’Union européenne.
Plusieurs personnalités dont le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Aurélien Agbénonci, la vice-présidente de la Cena Généviève Boco Nadjo et bien d’autres ont honoré de leur présence cet événement.