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Victor Topanou au sujet de l’ordonnance de la Cadhp : « La Cour a fait une interprétation brouillonne »

La Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (Cadhp), suite à une requête de l’opposant Sébastien Ajavon, a ordonné à l’État béninois de suspendre l’organisation des communales du 17 mai prochain. Lors de son intervention sur l’émission « L’invité du dimanche » de l’Ortb, l’ancien ministre Victor Topanou se dit surpris par cette décision. Sur la compétence de la (Cadhp) à rendre une décision dans le cadre des élections communales, Victor Topanou n’y voit pas de problème. Il a expliqué que c’est la Cour elle-même qui juge de sa compétence à se prononcer ou pas sur un dossier. Toutefois, l’universitaire s’est dit surpris par l’argumentaire développé par la Cour africaine pour justifier son ordonnance. « Ce qui m’a surpris, c’est que, pour la première fois, je vois une Cour des droits de l’homme qui confère à la notion de dommage irréparable le fait qu’on ne puisse pas aller à une élection. C’est franchement ça qui m’a surpris, que la Cour africaine estime que, ne pas aller à une élection, relève d’un dommage irréparable », a-t-il déclaré. Ce qui l’amène à se demander ce que fera la Cour si « la vie de l’individu sera en cause ». Pour Topanou, il n’y a manifestement pas de dommage irréparable lorsqu’un individu ne participe à une élection. Car, « une élection, c’est tous les 5 ans, c’est tous les 4 ans ; donc il n’y a pas manifestement de dommage irréparable. Mais en décidant qu’il s’agit d’un dommage irréparable, elle s’octroie le droit de dire ce qu’elle veut. Et c’est en cela que la polémique existe », a-t-il conclu.

Par R. F.

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