Le Sénat des jeunes du Bénin (Sjb) n’a pas échappé à la crise sanitaire du Covid-19. Sa session élective qui devrait intervenir depuis 2020, n’a été enfin effective que ce weekend, samedi 12 juin au Chant d’Oiseau de Cotonou. Evénement au cours duquel le bureau de Christophe Agbodji a cédé place à un nouveau dirigé par Gildas Agbokpela.
Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
La session placée sous le thème incitatif « Allumons les esprits », a drainé une centaine de sénateurs. Le seul dossier enregistré suite à l’appel à candidature lancé dans le cadre du renouvellement du bureau, a été soumis au vote. A l’issue du dépouillement le « oui » a remporté. Le bureau qui préside désormais aux destinées du Sénat pour les prochaines années, est constitué de deux femmes contre cinq hommes. Gildas Blaise Agbokpela et Anicet Robert Codjo sont respectivement président et secrétaire général.
« Je pu vous assurer que beaucoup de projets sont prévus pour non seulement assurer une excellente visibilité au Sénat des Jeunes du Bénin sur la plate-forme des organisations associatives, mais aussi pour en faire une force plus qu’importante à prendre en compte lors des prises de décisions concernant les jeunes et ce tant au niveau national que déconcentré », a rassuré le nouveau président. Et de dévoiler son ambition de créer et de rendre fonctionnelles les coordinations départementales afin de « favoriser l’émulation nécessaire pour implémenter des activités d’impact du Sénat des Jeunes du Bénin sur toute l’étendue du territoire national ».
Tout en leur souhaitant plein succès, le désormais ancien président du Sénat, Christophe Agbodji les a encouragés à tout mettre en œuvre de sorte que la branche du SjB ne se casse dans leurs mains. Se tournant vers les membres, il les a invités à plus d’entrain et de mobilisation au sein de l’association.
Deux communications ont précédé l’installation du nouveau bureau. La première portant sur l’entrepreneuriat digital, a permis à Christian Assogba de partager avec les participants son expérience personnelle et des idées d’activités à exercer sur le web. Face au problème de chômage/sous-emploi, entreprendre sur le web est l’alternative, a-t-il soutenu. Comme dans la vie physique, il s’agit de « répondre à un besoin en utilisant le web ». Il faut donc définir pourquoi on entreprend sur le web, entreprendre dans ce qu’on sait faire, faire l’inventaire de ses ressources (besoin logistique) et de ses compétences naturelles ou acquises, tenir surtout compte du marché et aussi de l’environnement. L’entrepreneuriat digital offre une liberté temporelle et géographique. Il a incité les sénateurs à y aller, en étant autodidactes et persévérants.
« Comment les jeunes peuvent-il impacter leurs communautés ? » En charge du développement de ce sujet, Expédit Ologou s’est attelé à déconstruire des mentalités. Eloquent et plaisant qu’il sait être, il a enlevé de la tête des jeunes deux illusions. La première, ne jamais attendre devenir une grande personnalité (président de la république, député, préfet ou maire) avant d’impacter leur communauté. « On peut naître rien et agir et impacter profondément sa communauté » en faisant de petites choses utiles. « Sinon, s’il arrive que vous ne deveniez jamais président, maire… ? ». La seconde illusion, ce n’est pas la grandeur d’une action qui fait son impact. « Ce ne sont pas les actions les plus éclatantes, les plus coûteuses qui ont le plus d’impact », a enseigné Expédit Ologou. Il a évoqué des gestes banales (aider des apprenants à traverser la route ou à disposer d’acte de naissance) mais très impactant chez les bénéficiaires. La jeunesse, a-t-il clarifié, est l’âge d’or où on a le droit de tout tenter. « Personne n’est sûr de la justesse de tout ce qu’il fait. Mais si vous ne tentez pas, vous allez rester dans votre état », a-t-il prévenu. L’ancien journaliste a insisté que, pour impacter sa communauté, il faut la connaître. Souvent, a-t-il fait constater, les jeunes d’abord ne se connaissent pas eux-mêmes, ils sont « hors » ou « à côté » de leurs communautés qu’ils cherchent à entrainer. Or, « On impacte une communauté qu’en lui obéissant ». Il faut, a-t-il conclu, toujours s’appuyer sur les forces vives, les piliers de sa communauté. Détecter les problèmes et les catégoriser, a insisté Expédit Ologou, est tout aussi important.
Liste exhaustive du nouveau bureau du SjB
Président : G. Gildas Blaise Agbokpela
1er vice-président : Régis Fande
2e vice-présidente : Togni Effroisine
Secrétaire général : Anicet Robert Codjo
Secrétaire général Adjoint : Sêdégnon Benoît Agossoukpe
Trésorière générale : Ghislaine Légère Gaba
Trésorier général adjoint : Alain Kuassi Azondofi