Les députés de la huitième législature ont adopté mercredi 8 décembre, un nouveau Code général des impôts (Cgi) de la république du Bénin en remplacement des anciens textes fiscaux, vieux de plus d’un demi-siècle. Initié par le gouvernement, le nouveau Cgi concentre dans un document unique et moderne la multitude de textes qui régissaient la fiscalité béninoise.
Par Raymond FALADE
Le nouveau Code général des impôts (Cgi) est un instrument fondamental pour sécuriser les recettes de l’État tout en respectant les droits des contribuables conformément aux exigences de l’État de droit. Il intègre pour la première fois dans l’histoire fiscale du Bénin, le livre des procédures fiscales (Lpf) qui consacre désormais une séparation nette entre les règles d’assiette et les procédures fiscales, précise un communiqué du ministère de l’Économie et des finances. Les nouvelles règles de procédures préconisées assurent non seulement la transparence, la célérité mais aussi la protection du contribuable.
Le nouveau Code général des impôts permet entre autres, de simplifier la structure et corriger les incohérences dans les règles d’imposition qui étaient une source d’évasion et d’optimisation exagérée, actualiser les dispositions désuètes, redondantes ou sans objet, introduire dans le dispositif fiscal des mesures incitatives pour les Pme-Pmi en général et celles du secteur numérique en particulier et d’équilibrer les relations entre l’administration et les contribuables avec des dispositions procédurales claires.
Pour rappel, la fiscalité béninoise est régie jusque-là par plusieurs textes datant de la période d’indépendance, dont la Loi n°64-35 du 31 décembre 1964 portant codification des droits, impôts et taxes fiscales d’enregistrement, de timbre, de publicité foncière et hypothécaire et sur les revenus des capitaux mobiliers et l’Ordonnance n°2-Pr/Mfae du 10 janvier 1966 portant codification des impôts directs et indirects. La superposition de ces différents textes et leur éparpillement dans divers documents complexifient leur bonne compréhension et donc leur application, surtout par le contribuable.
Par ce nouveau document, le gouvernement vise à instituer une fiscalité de développement au service des citoyens.