Les étudiants du Département des Lettres modernes de la Faculté des Lettres, langues, art et communication (Fllac) de l’Université d’Abomey-Calavi ont organisé ce lundi avec l’appui d’autres camarades, une marche de protestation. Les manifestants réclament la suppression des soutenances en licence.
Par Donatien Fernando SOWANOU(Stag.)
« Soutenance à la Fllac, Fa-gbè » ! Le slogan est sur les lèvres de tous les manifestants munis de bâtons, gongs, castagnettes, haut-parleur. Sur les pancartes également, le message est clair : « Non aux soutenances à la Fllac ».
La marche qui a démarré dans la zone de la Faseg, a transité par le siège du département des Lettres modernes avant de s’échoir au rectorat. Le porte-parole des étudiants manifestants a lu une motion de grève.
Ce mouvement intervient à l’expiration de l’ultimatum de 96 heures accordé vendredi 3 mars 2023 au rectorat. En effet, dans une lettre adressée à la première autorité, le professeur Félicien Avlessi suite à leur Assemblée générale tenue le même jour, les étudiants des Lettres modernes réclament «L’annulation de cette mesure arbitraire qu’est la soutenance en Lettres Modernes afin de libérer plus facilement et rapidement les étudiants en fin de formation à l’instar des facultés sœurs comme la Fadesp et la Fast» ; et «Le recrutement en urgence d’enseignants qualifiés au Département des Lettres Modernes pour en finir avec l’esclavage que subissent les 08 enseignants de cette filière».
Cette démarche n’a rien donné, selon les manifestants. La non programmation des soutenances leur porte préjudice, crient-ils.
«Il y a des étudiants qui ont fini depuis plus de cinq ans, des étudiants de 2013 qui n’ont pas encore soutenu et qui ont besoin de leur diplôme pour faire autre chose. Il faudrait aussi noter qu’il y a des étudiants étrangers parmi nous, des jeunes venus étudier au Bénin parce qu’ils estiment que nos diplômes ont de la valeur. Ils sont là depuis plus de cinq ans. Ils vont rentrer chez eux bredouilles ? Les étudiants ont loué des chambres à Abomey-Calavi, ils se nourrissent seuls, c’est difficile», déplore Morel Tchaou, l’un des signataires de la lettre.
Le professeur Raphaël Yebou qui enseigne au Département des Lettres, reconnaît qu’«Il faut qu’on s’organise effectivement pour que les étudiants soutiennent quelques mois après la proclamation des résultats des semestres 5 et 6». «Mais pour soutenir le mémoire de licence, il faut avoir validé toutes les matières. Cette condition retient un certain nombre d’entre eux. On ne doit pas l’oublier», souligne-t-il dans un forum WhatsApp.
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Des étudiants des Lettres modernes marchent contre la soutenances en licence
1 Commentaire
L’autorité rectorale et les collaborateurs doivent prendre des mesures idoines pour qu’on assiste plus à ces soutenances effectivement,car ça dur. C’est ce qui entraîne aujourd’hui ces sit-ins. Pas contre les soutenances mais c’est le temps que ça prend qui inquiète les étudiants.