L’émission « Notre sécurité, ça me concerne » du mardi 20 juin sur Peace Fm a porté sur les « cas d’enlèvement en République du Bénin ». Avec l’animateur Stanislas Amoua, le directeur de la sécurité publique, le contrôleur général de police Enock Laourou a expliqué la politique de l’État et prodigué des conseils aux populations.
Par Béni AGBAYAHOUN
Un enlèvement consiste en « la détention illégale d’une personne ou de plusieurs, contre leur gré dans le seul but d’exiger pour leur libération du matériel ou des intérêts personnels », clarifie Enock Laourou, directeur de la sécurité publique.
Il existe donc différentes formes d’enlèvement. Il s’agit des enlèvements de mineurs « par un parent qui n’est pas d’accord de la garde donnée au second parent », des « enlèvements de jeunes filles par un prétendant », « les cas de piraterie » qui consistaient à « maintenir l’équipage et d’exiger dans ces cas de verser des rançons », les enlèvements de filles « pour aller alimenter les djihadistes au front », ou encore la séquestration des forces de défense et de sécurité pour en tirer le maximum de renseignements.
Toutefois, le contrôleur général de police rassure les populations sur les efforts consentis par les forces de défense et de sécurité pour prévenir ou élucider les cas d’enlèvement. Des dispositifs sont mis en place pour « sécuriser l’ensemble des citoyens », qu’importe leur statut ou leur provenance, sur toute l’étendue du territoire national. A titre d’illustration, « pratiquement tous les cas enregistrés [441 selon les chiffres avancés par Enock Laourou, ndlr] ont trouvé une solution », a confié le directeur de la sécurité publique.
En vue de garantir la sécurité des populations, la Police république a mis en place une politique basée sur quatre piliers, ce qui leur permet de prévenir les cas d’enlèvement, ou de les élucider au cas où les ravisseurs arrivent à commettre leur forfait.
Il s’agit de l’anticipation, la protection, la prévention et l’action. Dans un premier temps, la Police républicaine procède à la collecte de « toutes les informations par toutes les structures y compris les populations ». Des renseignements qui permettent à la police de déterminer les personnes vulnérables ou susceptibles d’être ciblées par les ravisseurs afin d’assurer leur protection.
Les forces de défense et de sécurité vont alors mettre en place des dispositifs de prévention en vue de la réduction de la survenance des cas. L’action vient alors permettre aux Forces de défense et de sécurité de trouver des solutions au cas où les premières mesures n’auraient pas été suffisantes pour empêcher la survenue des cas d’enlèvement.
En cas d’enlèvement, les parents doivent « immédiatement donner l’alerte sans délai aux Forces de défense et de sécurité » avec quelques signalements sur le groupe ou les personnes qui ont procédé à l’enlèvement, a insisté Enock Laourou. Tel est le premier réflexe que les parents doivent avoir. En cas de demande de rançon, l’invité de Peace Fm a appelé les populations à résister et à faire confiance aux Forces de défense et de sécurité.
Les jeunes (femmes comme hommes) en quête de travail ou d’un « eldorado » sont souvent des proies faciles pour les ravisseurs. Enock Laourou leur recommande de bien se renseigner avant de répondre aux invitations. « Ça vous permet d’éviter les pièges », a-t-il précisé.
Il a également invité les populations à prendre leurs dispositions et « apprendre à rester à la maison » à partir d’une certaine heure par exemple surtout dans les zones à risque ou encore éviter de « répondre aux invitations de gens qu’on connait peu » ou qui sont douteux. Par ailleurs, « signaler tout mouvement suspect aux forces de défense et de sécurité » devrait aider à prévenir les cas d’enlèvement.