Le président Louis Vlavonou s’est prononcé vendredi, sur l’ambiance de travail à l’Assemblée nationale désormais partagée par mouvance et opposition. « L’ambiance est très bonne et chacun est dans son couloir », a-t-il assuré lors d’un dîner de presse à Porto-Novo.
Par Raymond FALADE
Les premiers moments de la 9ème législature ont été marqués par des attaques virulentes des députés de l’opposition qui faisait son entrée à l’Assemblée nationale après la huitième législature jugée « monocolore » et qu’avait présidée Louis Vlavonou.
Les 28 députés (sur 109) du parti Les Démocrates ont voté contre le premier rapport d’activités du président Louis Vlavonou pour le compte de la neuvième législature. Par ce fait, Les Démocrates ont « très tôt déclenché les hostilités », leur avait reproché le chef du Parlement.
Louis Vlavonou a replacé cette déclaration dans son contexte suite à une question du directeur de publication du quotidien ‘’Bénin Intelligent’’, de savoir si le rapport entre l’opposition et la mouvance à l’Assemblée nationale est tendue ou conviviale. « C’est justement parce que les réponses et pourquoi ils avaient voté contre [le rapport] ne convainquaient personne », a rappelé le chef du Parlement.
« En ce moment, j’ai dit qu’est-ce que vous reprochez au rapport ? On m’a dit que le jour de l’investiture, le président Djogbénou et le président Houndété étaient assis ensemble et on est venu chercher Djogbénou pour l’amener devant en laissant Éric à sa place. Mais moi je n’étais pas là. C’est quand tout a été mis en place qu’on est venu me chercher. Je dis, mais est-ce que j’ai connaissance que les deux étaient ensemble quelque part où moi je n’étais pas, où l’organisation a fait déplacer l’un et a laissé l’autre ? Comment à partir de ce raisonnement on peut dire que le rapport n’est pas bon ? », persiste le président Louis Vlavonou.
Deuxième situation, les députés du parti Les Démocrates reprochaient au chef du Parlement de n’avoir pas « été en mission ». Or, « les organes des institutions sous-régionales doivent pouvoir fonctionner ». Il a soutenu que « ce n’est pas parce qu’on a changé de Parlement que la Cedeao ne va pas fonctionner, l’Uemoa ne va pas fonctionner alors qu’ils ont des réunions statutaires ». Au regard de ces exigences, « il ne peut que avoir des anciens députés qui allaient à ces réunions ».
Mais « tout cela ne fait pas partie de ce que le président de l’Assemblée nationale a voulu délibérément exclure quelqu’un », clarifie Louis Vlavonou.
Bonne ambiance
En dépit de ces incompréhensions d’hier, Louis Vlavonou se réjouit aujourd’hui de l’ambiance qui existe au sein des députés à l’Assemblée nationale. « On a animé l’opposition pendant 10 ans. Donc, j’attends encore plus », a-t-il déclaré, assurant d’être ouvert aux chocs d’idées. Et surtout, que « chacun joue son rôle dans le respect des lois de la République ».
La Constitution révisée permet à chaque parti politique représenté à l’Assemblée nationale, de se constituer en un « seul groupe parlementaire ». « Si c’était hier, on peut faire des gymnastiques pour avoir 9 députés et créer son groupe parlementaire pour avoir des avantages. On a dépassé cela », a par ailleurs souligné Louis Vlavonou.
Donc, « tout va bien, il n’y a pas de problème pour le fonctionnement. Les réunions se tiennent normalement. Les sessions se tiennent. Il y a même beaucoup de questions dans le cadre du contrôle des actions gouvernementales que je programme naturellement », a-t-il conclu.