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Reforme dans le secteur des médias : Insatisfaits, des acteurs exigent une démarche inclusive

Par Sêmèvo Bonaventure AGBON
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La Plateforme des promoteurs et acteurs pour le développement des médias (Padem) souhaite de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (Haac) une démarche inclusive dans le cadre des réformes dans le secteur des medias.

Par Raymond FALADE

La Plateforme des promoteurs et acteurs pour le développement des médias (Padem) formule ce vœu au lendemain de l’atelier de validation tenu à Abomey du mardi 3 au jeudi 5 octobre. Lors de la cérémonie de présentation de vœux des présidents d’institutions au président de la République en janvier, Patrice Talon avait demandé à l’institution de régulation « d’engager des consultations sérieuses avec les acteurs de la presse nationale afin de proposer au gouvernement, assez vite, les axes d’une réforme ambitieuse et pertinente du secteur ».

La réforme devrait aller dans le sens de « favoriser l’avènement de véritables entreprises de presse, dans lesquelles les professionnels bénéficient de conditions de vie décente pour cesser d’être exposés aux vices, à la précarité et à l’incertitude du lendemain ».

A cet effet, la Haac a entamé des consultations « à l’endroit des acteurs des médias pour la confection d’un document ambitieux ». Lequel document, espère la Padem « prendra en compte les propositions des instances faîtières, celles de certains groupes organisés du secteur de même que celles de certaines personnes ressources identifiées à cet effet ».

C’est dans ce cadre que la Haac a organisé du mardi 3 au jeudi 5 octobre, un « séminaire de la validation du projet de rapport des réformes dans le secteur des médias au Bénin ». Lequel séminaire a réuni des membres du Conseil national du patronat de la presse et de l’audiovisuel du Bénin (Cnpa-Bénin), l’Union des professionnels des médias du Bénin (Upmb) « de même que toutes les entités et tous les cercles de réflexion engagés dans le processus » a indiqué la Padem qui a également pris part à la rencontre.

Les piliers

Quatre grands points se dégagent de la rencontre d’Abomey, selon le rapporteur de la Haac, Fernand Gbaguidi dans un compte rendu du web média Icone TV. D’abord, sur la question du professionnalisme, le séminaire a proposé « quel type de formation et d’élément qui peut contribuer à un professionnalisme de haut niveau national et international ». « On a parlé des acquis démocratique. Quelle est la presse qui accompagne les acquis démocratiques, l’histoire de notre pays … » a indiqué Fernand Gbaguidi.

Le deuxième point concerne le bien-être des acteurs de la presse. « Quelle pousse on peut donner pour que l’acteur de la presse puisse vivre de son travail par rapport à ce qui se passe aujourd’hui ? ».

En troisième point, les participants ont réfléchi sur « quel type d’entreprise on peut avoir pour que ces acteurs puissent bien vivre et donner » le meilleur d’eux-mêmes. Au dernier point, les séminaristes ont fait des propositions sur ce que l’Etat doit faire pour accompagner les entreprises de presse et les acteurs.

Grogne

« La moisson a été très bonne » avait conclu le rapporteur de la Haac. Mais des acteurs protestent. Michel Ahonon, président du Comité de facilitation de la carte de presse et membre du patronat de la presse reproche , par exemple à la Haac de n’avoir pas abordé la question liée à la carte de presse notamment l’aspect concernant les avantages liés à cette pièce.

Il soutient que si cela est pris en compte, « on aurait réglé beaucoup de problèmes d’ordre social ». « Le journaliste qui détient la carte de presse a droit à une prise en charge sanitaire à hauteur de 75% dans les structures publiques de l’Etat et en cas de nécessité d’une évacuation sanitaire », a-t-il rappelé lors d’une émission sur la télévision Eden TV.

Michel Ahonon soutient que rien a été validé au séminaire d’Abomey. Alors, « que personne n’aille mentir au président de la République qu’on a arrêté des choses », insiste-t-il. Le président du Comité de facilitation de la carte de presse exige «des consultations sérieuses avec les acteurs » comme le souhaite le chef de l’Etat.

Car craint-il « quand ça se passe comme cela, c’est qu’on peut arrêter des choses après et dont les acteurs n’ont aucune connaissance ».

LIRE AUSSI : Suspension de La Gazette du Golfe : Le pdt de la Padem-Benin invite la Haac à adoucir la mesure

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