Le président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou a lancé mardi 31 octobre, les travaux de la deuxième session ordinaire de l’année 2023 de l’institution. Cette session sera essentiellement consacrée à l’examen et au vote du budget de l’État pour la gestion 2024.
Par Raymond FALADE
L’adoption de la loi de finances est une prérogative constitutionnelle et un acte politique majeur pour permettre à l’État de disposer de ressources nécessaires pour la mise en œuvre de ses projets. « Elle interpelle et intéresse toutes les composantes de la communauté nationale » selon Louis Vlavonou.
Cette session s’ouvre dans un contexte de résilience de l’économie nationale face aux chocs exogènes et aux effets néfastes des changements climatiques. Malgré ce contexte mondial peu favorable, le gouvernement prévoit un taux de croissance de 6,5% en 2024 contre 6,1% à fin 2023, avec un déficit budgétaire qui s’établirait à 3,7% contre 4,3% projeté pour la fin de l’année en cours.
« Ces performances globales appréciables seraient principalement dues aux efforts d’assainissement en cours depuis quelques années dans la gestion des finances publiques et qui mériteraient alors d’être poursuivis et consolidés, afin de produire un effet véritable sur le développement économique de notre pays » a fait savoir le président Vlavonou.
Loi de finances 2024, une hausse de 5,5%
Le gouvernement a adopté mardi 26 septembre, le projet de loi de finances, gestion 2024. Ce projet de loi s’équilibre en ressources et en charges à 3199,274 milliards de francs Cfa contre 3033,337 milliards de francs Cfa en 2023. Soit une hausse de 5,5% par rapport à l’exercice précédent.
Ce projet de loi « prévoit un taux de croissance du Pib de 6,5% en 2024 contre 6,1% attendu à fin décembre 2023, un déficit budgétaire qui s’établirait à 3,7% du Pib contre 4,3% projeté pour la fin de l’année 2023, un taux d’inflation maîtrisé et un niveau d’allocation de ressources aux actions à sensibilité sociale qui atteindrait 41,9% du budget général” a indiqué le conseil des ministres du mardi 26 septembre.
Des députés apprécient
En prélude à l’examen et à l’adoption de cette loi de finances, un atelier parlementaire a été organisé à Grand-Popo lundi 23 octobre. Lors de cet atelier organisé par l’Unité d’analyse, de contrôle et d’évaluation du budget de l’État (Unaceb) avec l’appui de la représentation résidente de l’Unicef au Bénin, les cadres de l’Assemblée nationale appuyés par des experts, ont passé en revue les différents aspects de ce projet de loi de finances afin d’éclairer la représentation nationale sur le contenu.
« Nous allons passer au peigne fin le contenu de cette loi de finances pour voir si on reste conforme aux aspirations de nos populations » a promis Gwladys Tossou Lokossou, députée Union progressiste le renouveau (UpR) à l’ouverture de la session du mardi. Et c’est là soutient-elle, « tout l’engagement des députés à pouvoir travailler à ce que l’exécutif puisse arriver à combler les besoins de l’ensemble des populations ».
Du côté de l’opposition aussi, pas de doute. Ce budget a la chance de passer. « C’est notre devoir de voter le budget » a assuré Léon Degny, député du parti Les Démocrates. Toutefois, « s’il y a des aspects à relever, nous allons les relever. Nous allons faire les observations au gouvernement » a-t-il averti. Il revient « au gouvernement d’en tenir compte ou de ne pas en tenir compte ». L’élu de la 9è Circonscription électorale souhaite quand-même que le budget soit voté dans l’intérêt des populations.
Au cours de la deuxième session ordinaire de l’année 2023 qui s’est ouverte, d’autres projets et propositions de lois pourraient être également examinés et adoptés a confié le président de l’Assemblée nationale Louis Vlavonou.