Le Conseil africain franco-arabe pour les Grades (Cafag) étend officiellement ses activités au Bénin. Plusieurs docteurs de sciences et cultures islamiques ont obtenu, mercredi 17 janvier, le titre de professeur titulaire ou maitre de conférences au sein du creuset formé d’intellectuels arabophones du continent. Occasion d’aborder les perspectives pour les apprenants en sciences islamo-arabiques.
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Promouvoir l’enseignement supérieur franco-arabe, stimuler l’innovation technologique africaine, et renforcer les capacités des enseignements supérieurs sont entre autres missions que s’est assignée le Cafag depuis sa création en 2018 au Mali.
En 06 ans d’existence, l’organisation qui se réclame être l’équivalent du Cames (mais pour les arabisants) a réussi à implémenter ses marques dans 24 pays africains au nombre desquels le Bénin, le Niger, et le Nigéria. Elle lance ses activités par la promotion d’une vingtaine de docteurs en sciences islamiques venus de plusieurs pays de la sous-région. De quoi donner plus de motivations aux concernés dont la plupart outre la casquette d’enseignants-chercheurs sont également auteurs de plusieurs ouvrages didactiques qu’utilisent les apprenants des sciences arabes.
Fierté dans le rang des récipiendaires
C’est un sentiment de satisfaction marquée par une grande fierté fait savoir docteur Rabiou Mamoudou. Pour le nouveau professeur titulaire «Ce titre honorifique vient ajouter plus de motivation a ce que nous avons commencé» a t-il confié. Il ajoute que les retombées de cette élevation vont toucher tout le monde notamment «les plus jeunes, puisqu’il faut continuer à leur enseigner les bonnes valeurs, les notions didactiques et surtout les actions autorisées et interdites par la religion afin d’éviter l’égarement».

Pour le chef-département de la civilisation islamique à l’Institut des Langues Arabes et de la Culture Islamique, lui-aussi élevé au rang de maitre de conférence au Cafag, cette organisation a toute sa raison d’être. Celui qui est secrétaire général de ladite organisation opine sur le fait que le lancement de ses activités au Bénin est de nature à faire développer le milieu arabe dans le pays.
Selon Soulemane Traore, «Ce type de creuset n’existe pas dans notre milieu. C’est bien courant de le retrouver dans les autres langues notamment en français, et en anglais mais ça n’existe pas en arabe. D’où nous avons pris l’initiative de le créer afin de valoriser les travaux de recherche scientifiques effectués dans la langue arabe».
Quelles perspectives pour les apprenants des sciences islamo-arabiques ?
L’enseignant-chercheur Arouna Abdoulaye loin de se désoler du constat que la langue arabe n’a pas sa valeur, sinon n’est pas reconnue à sa juste valeur au Bénin se montre plutôt optimiste. Celui qui est également directeur général de l’Association pour la Solidarité Sociale attire l’attention sur le fait qu’«aujourdhui, vu les ouvertures qu’offre le Maghreb pour les pays du monde notamment africains il faut encourager les études arabiques pour que se passent et se fassent bien la collaboration inter-étatiques».
L’une des ambitions du président fondateur de ce creuset en la personne de Diarra Abdoulaye Mohammed est l’intégration et la création des débouchées pour les diplomés de sciences islamiques dans tous les pays.
Un idéal qui reçoit l’assentiment de l’exécutif béninois, note le président des Imams de l’Atlantique Arouna Abdoulaye.
«Les autorités béninoises de l’enseignement supérieur nous ont témoigné leur accompagnement que ce soit à l’instant présent et même ont promis nous soutenir toutes les fois pour faire promouvoir la langue arabe, et la culture islamique. Il y a aujourdhui des milliers de Béninois qui ont des diplômes arabo-islamiques obtenus dans le monde arabe. C’est de bonnes perspectives pour ces détenteurs de parchemins et aussi pour ceux qui sont actuellement en formation».
Il donne, en outre, des assurances. «Dorénavant tout sera mis en marche pour la mise en oeuvre de leur compétence et tout sera fait pour la mise en valeur de langue arabe et la culture islamique au Bénin».
Le Cafag assure également à travers une démarche rigoureuse l’évaluation des chercheurs et enseignants-chercheurs affiliés ou non, à des institutions formelles. Ceci, à partir de leurs réalisations scientifiques, ou techniques ou encore leurs publications académiques et professionnelles.