Care Bénin-Togo outille le Caucus des femmes parlementaires sur les techniques de plaidoyer. Cette formation s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet ‘’Ganmitonho’’. La formation s’est déroulée lundi 29 janvier à Cotonou.
L’objectif principal de cette formation est de renforcer les capacités des femmes parlementaires sur la prise d’initiatives et de conduite d’action de plaidoyer de qualité pour l’émancipation socio-économique des femmes béninoises. De façon spécifique, cette formation vise trois objectifs, précise la présidente du Caucus des femmes parlementaires Djamilatou Sabi Mohamed.
Il s’agit de s’approprier des outils et stratégies de plaidoyer pour le changement des politiques, renforcer la capacité des femmes élues députées sur la planification du plaidoyer dans le processus législatif. Et d’approfondir la compréhension des enjeux de l’initiative législative en faveur de l’élimination des inégalités économiques entre les genres pour l’émancipation socio-économique des femmes au Bénin.
Au cours de la formation, trois communications ont été présentées. La première porte sur l’engagement de la femme parlementaire du Bénin au plaidoyer pour les droits et l’émancipation économique des femmes et la lutte contre les Violences basées sur le genre. La deuxième sur le cycle de planification et de mise en œuvre d’une initiative de plaidoyer de qualité. La troisième communication porte quant à elle, sur la présentation de cas et partage d’expérience.
Violences basées sur le genre
En effet, rappelle la présidente du Caucus des femmes parlementaires, dans le monde entier, la question de la protection et de l’émancipation de la femme a été toujours un sujet de grande préoccupation. En Afrique plus qu’ailleurs, les femmes restent encore plus dépendantes des hommes. Aussi, seule une plus grande autonomie pourra leur permettre de s’accomplir tout en prenant toute leur place dans le développement économique du continent. « Les chiffre sont exorbitants. Dans le monde, 35% de femmes subissent à un moment de leur vie des violences physiques ou sexuelles. En Afrique de l’ouest, plus de 4 jeunes femmes sur 10 sont mariées avant l’âge de 18 ans…71% des victimes de trafic d’êtres humains sont des femmes » déplore Djamilatou Sabi Mohamed.
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C’est pourquoi, elle invite les femmes parlementaires à agir de leur position d’élue du peuple « pour protéger les droits économique et social des femmes tout en travaillant à l’éradication des violences basées sur le genre ». C’est d’ailleurs ce qui justifie l’organisation de ladite formation à l’intention des 29 femmes députés de la 9e législature.
La présidente du Réseau des femmes élues locales d’Afrique chapitre du Bénin (Réféla) a rappelé dans ses propos le rôle que doivent jouer les femmes parlementaires pour l’émancipation de la population notamment celle féminine. Pour le maire de Kétou Lucie Sessinou, « les enjeux et les défis de l’heure pour les élues restent le plein épanouissement et les meilleures conditions de vie ».

La formation sur les techniques de plaidoyer marque alors « l’espoir de toute la population féminine du Bénin de voir porter ses aspirations au-devant de la représentation nationale et autres institutions pour son bien-être ». C’est aussi la vision que traduit le projet Ganmitonho, à travers le soutien de ces partenaires Care Bénin-Togo et l’Agence française de développement (Afd).
Ganmitonho est un sous projet du projet ‘’Féministe en action’’. Il vise à contribuer à la création d’un environnement politique, économique, social favorable à la protection des droits des femmes et des filles et à l’émancipation économique et sociale de la femme au Bénin. La représentante de Care Bénin-Togo Marielle Mahulé Degboe a salué la mobilisation des femmes parlementaires autour de l’initiative. A l’en croire, cela témoigne de leur engagement pour l’émancipation et l’autonomisation de la femme béninoise.
Au nom de l’Institut national de la femme (Inf), la présidente Huguette Bokpe, a réaffirmé son engagement à accompagner les femmes parlementaires à réussir leur mandat.