Le procureur de la République a brisé le silence sur la prolongation de la garde à vue des «travailleurs» arrêtés le 1er mai à Cotonou. Ils sont des troubleurs de l’ordre public, accuse le procureur Jules Ahoga dans un communiqué lundi 6 mai.
Les quarante-une personnes dont la garde à vue a été prolongée «ont été recrutées dans les quartiers de Cotonou pour troubler l’ordre public. Elles ne justifient pas de qualité de travailleur», révèle le procureur.
D’ailleurs, le résultat d’un test urinaire effectué sur instruction du parquet s’est révélé positif à l’égard de vingt-un (21) personnes quant à la consommation et à l’usage de cannabis. La garde à vue de ces personnes a été prolongée parce qu’elles n’ont pas pu justifier de leur qualité de travailleur.
Au cours de l’enquête de flagrance ouverte et à l’issue de leurs interrogations, 32 personnes qui sont des élèves et étudiants interpelés, et ayant justifié de leur qualité de travailleur ont été remises en liberté.
Scénario d’arrestation des soixante-treize (73) personnes
Le 1er mai, soixante-treize personnes avaient été arrêtées alors qu’elles se rendaient à la Bourse du Travail où est organisée une marche pacifique non autorisée. La Confédération syndicale des Travailleurs du Bénin (Cstb), a protesté. La marche visait à exprimer des mécontentements vis-à-vis du régime de Patrice Talon. Ce mercredi 1 er mai, toutes les artères donnant accès à la Bourse du Travail et à l’Etoile Rouge ont été barricadées par les agents de la Police républicaine.
Une marche pacifique avait été également empêchée le 27 avril. L’initiative émanait de quatre organisations syndicales : la Csa-Bénin, l’Unstb, la Cgtb et la Cosi-Bénin dont les secrétaires généraux ont été appréhendés puis relâchés après audition.
Par Casimir E. OKE (Immersion média JMB -2024)
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